Dans une résolution non législative adoptée le 1er décembre, le Parlement européen préconise des réformes éducatives fortes pour atteindre l’objectif européen de réduction d’au moins 10 % du taux d’abandon scolaire dans toute l’Union européenne d’ici à 2020. Persuadés que l’apprentissage scolaire est l’un des meilleurs moyens de donner à chacun une chance égale de réussite, les eurodéputés appellent les Etats membres à mieux coordonner l’offre de soutien éducatif, à accroître son accessibilité et à étendre la fourniture de services sociaux et d’aides à la famille.
Les parlementaires proposent notamment des mesures axées sur les enfants les plus à risque, à savoir ceux issus de milieux pauvres et défavorisés et ceux de familles de migrants. Ils suggèrent, par exemple, un soutien linguistique pour les enfants issus de l’immigration et la mise en place de mesures de redistribution, telles que la gratuité des repas à l’école, des livres scolaires et des équipements de sport indispensables. Ils estiment parallèlement qu’un soutien supplémentaire devrait être apporté aux enfants handicapés. Ils invitent en ce sens les Etats membres à mettre un terme aux politiques reposant sur un enseignement spécialisé et estiment particulièrement nécessaire de mettre en œuvre des politiques déterminées pour intégrer les élèves atteints d’un handicap sensoriel dans les écoles ordinaires.
Le Parlement européen demande par ailleurs la mise en place de mécanismes d’alerte précoce et de procédures de suivi plus efficaces permettant de faire face aux difficultés d’apprentissage susceptibles d’aboutir à l’abandon scolaire.
Les députés s’intéressent également aux moyens permettant de réinsérer dans le système scolaire les jeunes ayant quitté prématurément l’école. Ils invitent en particulier les Etats membres à mettre en œuvre des programmes adaptés, tels que les écoles de la « seconde chance », qu’ils considèrent comme « à même d’aider les jeunes à retrouver confiance en eux ainsi que dans leur capacité d’apprentissage ».