INTRIGUE À 32 MAINS. A Arras, dans le Pas-de-Calais, 15 étudiants de l’Association pour la formation, l’éducation et la recherche en travail éducatif et social (Afertes) ont participé à la rédaction de Violences sur mineur, sous la houlette de l’écrivain Ricardo Montserrat. Il s’agit du deuxième volume des aventures de Nour et Norbert, après Mauvaise mine, autre polar haletant au style tout aussi cru. Nour, éducatrice spécialisée, est petite-fille de mineur marocain ; Norbert, au chômage, a pour grand-père un résistant polonais et chômeur. Leurs aïeux ont participé aux grandes grèves, de 1941 à nos jours, et ont disparu dans des circonstances troubles… L’histoire de ce nouvel épisode se déroule au Château, « une institution chargée de calmer les fils à papa qui vandalisent les cimetières ». Mais surtout un établissement éducatif privé tenu par une directrice complètement folle – « Martine Rambaud mise sur la rééducation par l’emmerdement maximum. Beaucoup de bâton, un peu de carotte » – et dans lequel les jeunes subissent fréquemment les agressions du personnel. « Tous les mômes dans l’institution ont peur, même et surtout ceux qui dissimulent leur peur derrière les provocs », constate rapidement Nour, qui débute dans l’établissement en animant l’atelier équestre. Après une mort suspecte – le meurtre d’une résidente déguisé en suicide selon Nour –, l’éducatrice enquêtera avec l’aide de Norbert et découvrira qu’elle n’a pas été embauchée au Château par hasard… Est-elle bouc émissaire ou victime de son passé trouble ? Toujours est-il qu’en donnant un coup de pied dans le nid de vipères, les deux compères comprendront que derrière les activités du Château se cachent les notables locaux, qui remplissent à leur manière le trou laissé dans leur compte en banque par la fermeture de mines de la région.
Violences sur mineur – Ouvrage collectif – Ed. de la Baleine/Colères du présent (