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La dernière enquête nationale de victimation montre une diminution des violences physiques sans but crapuleux

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L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a publié, le 22 novembre, son rapport annuel 2011 sur la criminalité en France (1). Au-delà des chiffres relatifs aux crimes et délits constatés par les services de police et les unités de gendarmerie en 2010, il intègre les premiers résultats de l’enquête nationale « cadre de vie et sécurité » 2011 de l’INSEE, la cinquième du genre depuis 2007. Réalisée en France métropolitaine, cette enquête dite « de victimation » a permis d’interroger, entre janvier et avril 2011, près de 17 000 ménages sur les atteintes aux biens dont ils ont été victimes en 2010. Au sein de chacun de ces ménages, une personne de 14 ans et plus a répondu à des questions de victimation personnelle. Les personnes ayant entre 18 et 75 ans ont, de plus, été interrogées sur les violences sexuelles ou intra-ménages subies sur deux ans.

L’étude montre notamment que la proportion de personnes de 14 ans et plus ayant déclaré avoir subi au moins un acte de violence physique hors ménage, commis sans but crapuleux, s’établit à 1,3 % en 2010, ce qui correspond à un nombre estimé de victimes de 657 000. Or ces valeurs, note l’observatoire, sont « significativement plus faibles que celles des années précédentes ». En 2008 et en 2009, en effet, « on avait évalué le taux de victimation à 1,7 % et le nombre de victimes de violences physiques hors ménage à plus de 830 000 ». Les violences sexuelles hors ménage restent, pour leur part, stables, avec un nombre de victimes évalué à environ 280 000 en 2009-2010 (dont un peu moins de 220 000 femmes), soit 0,6 % des personnes interrogées.

L’enquête atteste par ailleurs d’une baisse des violences physiques ou sexuelles au sein du ménage chez les personnes âgées de 18 à 75 ans. Dans le détail, 1,9 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes, en 2009 ou 2010, de violences physiques ou sexuelles de la part d’une personne qui vit dans le même logement. Ainsi, « on estime leur nombre à un peu plus de 820 000 sur ces deux années », indique l’ONDRP. Or le taux de victimation pour ce type de violences a été « significativement plus élevé lors des trois périodes précédentes ». Notamment en 2007-2008, période au cours de laquelle il se situait à 2,3 %. « On estimait alors à plus de 970 000le nombre de personnes de 18 à 75 ans ayant déclaré avoir subi des violences physiques ou sexuelles intra-ménages sur deux ans. » Cette tendance à la baisse ne concerne toutefois pas les actes dont l’auteur – unique ou principal – est le conjoint, pour lesquels on observe une certaine stabilité..

Notes

(1) Rapport disp. sur www.inhesj.fr.

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