Recueillir les fruits que peut donner une immigration bien gérée et relever les défis que pose l’évolution des tendances migratoires : tel est l’objectif de la nouvelle « approche globale de la question des migrations et de la mobilité » (AGMM) de l’Union européenne (UE).
Présentée le 18 novembre par la Commission européenne, cette communication a fonction de cadre général de la politique migratoire extérieure de l’UE. Elle met à jour la stratégie de 2005, en s’appuyant sur les priorités politiques définies à la suite du « printemps arabe » (1).
L’idée de la Commission est d’apporter une « plus grande cohérence avec d’autres domaines d’action et un meilleur équilibre thématique et géographique ». Aux trois priorités thématiques de 2005 (organisation et facilitation de l’immigration légale et de la mobilité, prévention et réduction de l’immigration clandestine et de la traite des êtres humains, maximisation de l’impact des migrations et de la mobilité sur le développement), la Commission adjoint la promotion de la protection internationale et le renforcement de la dimension extérieure de la politique d’asile. Ce dernier pilier se justifie par « la volonté d’entreprendre une démarche véritablement globale ». La Commission traduit cet objectif dans ses priorités géographiques, en affirmant que l’AGMM devrait réellement avoir une envergure mondiale. Partant, elle accorde la priorité à deux grands cadres opérationnels : les partenariats pour la mobilité – qui permettent la conclusion d’accords de réadmission et d’assouplissement du régime des visas – et les programmes communs pour les migrations et la mobilité. Le premier cadre sera proposé, dans un premier temps, au voisinage immédiat de l’UE et à la Tunisie, au Maroc et à l’Egypte, en vue de mieux organiser la migration légale. Le second sera proposé, à titre alternatif, pour adopter des recommandations, des objectifs et des engagements communs au sein de chacun des quatre piliers thématiques de l’AGMM. La Commission recommande de publier un rapport de mise en œuvre et de progression tous les deux ans, à partir de juin 2013.
A noter que, le même jour, la Commission a inauguré un nouveau portail sur l’immigration (