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Le Crédoc met en lumière la fragilité des retraités aidés par la CNAV

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Le récent débat sur la perte d’autonomie a mis en évidence la diversité des besoins des personnes âgées en matière d’aide. A côté des plus dépendantes (groupe iso-ressources [GIR] 1 à 4) qui perçoivent l’allocation personnalisée d’autonomie versée par le conseil général, environ 350 000 retraités sont bénéficiaires des prestations d’action sociale de la caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) destinées à financer des aides au maintien à domicile (aides ménagères, garde à domicile, aide au retour à domicile après une hospitalisation, travaux d’adaptation de l’habitat…). Si elles ne sont pas dépendantes (GIR 5 à 6), ces personnes sont néanmoins très fragiles, constate le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) qui les a interrogées (1).

Souvent anciens ouvriers ou anciens employés, ces retraités ont de très faibles revenus : 55 % des personnes seules et 44 % des couples concernés sont considérés comme pauvres (2). Un tiers des personnes interrogées déclarent « rencontrer de réels problèmes pour régler ses factures (EDF, électricité) ou se nourrir », notent les auteurs, qui précisent que la moitié des bénéficiaires s’imposent des restrictions (loisirs, alimentation). 31 % d’entre eux ont renoncé à des dépenses d’optique, à des soins dentaires ou à une consultation chez un spécialiste.

Si les personnes âgées sont bien entourées et aidées par leurs enfants, voisins et amis – trois quarts des bénéficiaires rendent des visites et en reçoivent au moins une par semaine –, elles déclarent se sentir souvent seules. Ce « fort sentiment de solitude » est « anxiogène » et 51 % des personnes ont peur d’avoir un malaise ou de tomber quand elles sont seules.

Très attachées à leur logement, elles n’envisagent l’entrée en institution que « sous l’angle de la nécessité absolue, comme une fin de vie non choisie », note l’étude. Si les logements sont peu adaptés à leurs difficultés motrices (notamment à cause de l’existence de marches), 62 % des personnes préfèrent aménager leur habitat plutôt que de déménager (22 %). Au cours des cinq dernières années, plus de la moitié (56 %) ont d’ailleurs réalisé des travaux pour leur logement, principalement pour l’adapter au vieillissement. Mais leur coût reste, pour certains, un obstacle, relève l’étude, ce qui reflète une méconnaissance des aides existantes : les deux tiers ignorent, en effet, qu’il existe des financements pour les travaux d’adaptation du logement liés à la perte d’autonomie et au vieillissement. 42 % se déclarent, par ailleurs, intéressées pour participer à des groupes de prévention des chutes.

Notes

(1) « Précarité, isolement et conditions de logement : la profonde fragilité des personnes âgées » – Consommation et modes de vie n° 245 – Novembre 2011 – Disponible sur www.credoc.fr.

(2) Au regard des seuils de pauvreté calculés par l’INSEE : 950 € pour une personne seul et 1 500 € environ pour un couple.

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