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Une étude de l’Observatoire de la délinquance souligne la part importante des mineurs dans les vols violents

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Dans un long entretien accordé le 26 octobre au journal Le Monde, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, affirmait que la délinquance des jeunes « est de plus en plus importante et de plus en plus violente » (1). Des propos qui avaient déclenché une vive polémique avec certains spécialistes pour qui cette affirmation est à nuancer. Une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), faite à partir de statistiques officielles et d’une enquête auprès de victimes, vient aujourd’hui alimenter le débat en affirmant qu’un nombre croissant de mineurs sont impliqués dans les vols violents (2).

L’étude, publiée le 16 novembre, indique plus précisément que près de 50 % des vols avec violence ont été commis par un mineur et que près de 20 % des personnes mises en cause par la police et la gendarmerie pour un crime ou un délit commis entre 2005 et 2010 ont moins de 18 ans. Parallèlement, elle montre également que les mineurs sont plus susceptibles d’être les victimes de ces actes.

Comment l’ONDRP est-il arrivé à ces conclusions ? Pour la première fois depuis sa création, l’office a choisi de compléter les statistiques sur les personnes mises en cause par les services de police et les unités de gendarmerie avec les résultats des enquêtes « cadre de vie et sécurité » – dites enquêtes de victimation – réalisées par l’INSEE entre 2007 et 2011. Des enquêtes qui ont permis d’interroger 85 200 personnes de 14 ans et plus sur des atteintes personnelles (vols avec ou sans violence[s], violences physiques et menaces) dont elles ont pu avoir été victimes.

Au final, bien qu’elles soient de natures différentes, les statistiques établies à partir de ces deux sources « présentent une cohérence » et peuvent, selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, être « comparées en structure ». C’est ainsi, par exemple, que pour les vols violents contre des particuliers, la part des mineurs au sein des personnes mises en cause par les forces de l’ordre a été de 46 % entre 2005 et 2010, tandis que près de la moitié – 49 % – des victimes de vols violents ont affirmé qu’au moins un des auteurs de la dernière atteinte était justement un mineur (3).

Plus d’infos sur www.ash.tm.fr}

Notes

(1) Au point, indiquait-il, que « se trouve posée la question de la réforme de l’ordonnance de 1945 ».

(2) Etude des caractéristiques de sexe et d’âge des auteurs de crimes et délits à partir d’une approche « multi-sources » – Grand angle n° 27, bulletin statistique de l’ONDRP, novembre 2011, disp. sur www.inhesj.fr.

(3) Il faut toutefois souligner que ce type d’exercice relève d’une approche pour le moins subjective. On peut en effet s’interroger sur la capacité, pour la victime d’un vol avec violence, d’affirmer avec certitude que son agresseur était un mineur.

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