En dix ans, le nombre de sections de formation préparant aux diplômes d’aide-soignant (AS), d’auxiliaire de vie sociale (AVS) et d’aide médico-psychologique (AMP) « a considérablement augmenté », indique la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), dans une étude sur « les étudiants en formation sociale ou de santé pour l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie » (1). En 2009, 156 sections préparaient au diplôme d’AMP au lieu de 56 en 2000 et 210 sections au diplôme d’AVS contre seulement 83 dix ans plus tôt. Le nombre de diplômés a ainsi plus que doublé pour les AMP (5185 en 2009) et augmenté de 55 % pour les AVS (3 228).
Les femmes sont surreprésentées dans ces trois formations (9 étudiants sur 10) et les étudiants de nationalité étrangère y sont plus présents que dans les autres formations du domaine social ou de la santé. Ils sont aussi relativement âgés : 71 % des futurs AMP et 81 % des futurs AVS ont 25 ans ou plus et la moyenne d’âge est de 32 ans pour les premiers et de 36 ans pour les seconds. Si plus de la moitié des étudiants préparant le diplôme d’Etat d’AMP occupaient déjà un emploi dans le domaine social ou médico-social, plus de la moitié des nouveaux inscrits en formation d’AVS étaient au chômage ou inactifs l’année précédant leur inscription. La plupart des étudiants bénéficient d’une ou de plusieurs aides financières pour suivre leurs études : bourse pour les moins de 25 ans, aide en tant que demandeur d’emploi ou dans le cadre d’un contrat de professionnalisation.
« Une majorité d’étudiants sont issus d’un milieu ouvrier ou employé », note enfin l’étude, qui précise que la part des étudiants dont la mère n’a jamais travaillé est particulièrement élevée parmi les futurs auxiliaires de vie sociale.
(1) Etudes et résultats n° 781 – Novembre 2011 – Disponible sur