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Haro sur le nouveau plan de rigueur

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Les nouvelles mesures de rigueur annoncées par le Premier ministre le 7 novembre (voir ce numéro, page 9), suscitent colère et indignation. Le nouveau président de la caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), Gérard Rivière, a ainsi déploré « la méthode brutale et cavalière » du gouvernement qui a décidé d’accélérer l’application de la réforme des retraites. Indiquant qu’il n’avait été « ni consulté, ni informé » en amont, il regrette « le mépris affiché à l’égard des partenaires sociaux et du conseil d’administration de la CNAV » qui gère le régime général des retraites.

Comme beaucoup d’associations, il considère « parfaitement injuste » la limitation à 1 % de la revalorisation des prestations familiales et des aides au logement (1). Le Conseil national des associations familiales laïques juge que ces deux allocations sont « absolument nécessaires à des millions de familles […] qui sont à cinq euros près tous les jours ». Cette décision est « particulièrement pénalisant[e] […] pour les familles nombreuses et à faible revenus », souligne l’Union nationale des as­sociations familiales (UNAF), qui prévoit que celles de trois enfants et plus vont perdre entre 130 et 300 €. Cette annonce est d’autant plus regrettable que l’augmentation annuelle des allocations familiales vient d’être reportée de janvier à avril 2012 (2), pointe l’union.

A l’instar de la Fondation Abbé-Pierre (3), l’Union sociale pour l’habitat estime que le gel de la revalorisation des aides au logement « porte atteinte aux plus démunis et à leur capacité à faire face à leurs dépenses de logement ». Il risque, pour l’UNAF, d’augmenter le taux d’effort des familles et d’accélérer l’exclusion de l’accès au logement des plus fragiles et des jeunes en particulier. Par ailleurs, les organisations, dont l’association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), contestent la hausse de la TVA (de 5,5 % à 7 %) sur de nombreux services, dont certains sont des dépenses contraintes comme le transport.

Le coup de rabot des dépenses de santé (baisse de la progression de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie) se traduira, pour FO, « par une nouvelle dégradation des budgets des hôpitaux et des établissements médico-sociaux avec à la clé des suppressions de postes et une aggravation des conditions de travail ». Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) craint, pour sa part, que ceux qui seront mis à contribution soient « comme toujours les usagers ».

Notes

(1) Jusqu’à présent ces prestations étaient indexées sur l’inflation.

(2) Cette mesure a été votée par les députés dans le cadre de la discussion sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2012, actuellement examiné au Sénat.

(3) Voir www.ash.tm.fr.

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