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Etude Samenta : des résultats affinés

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Les premiers résultats de l’enquête « Santé mentale et addictions chez les personnes sans logement d’Ile-de-France » (Samenta), parus fin 2009, avaient permis d’estimer à 31 % la part de personnes atteintes d’un trouble psychiatrique sévère (psychotique, de l’humeur ou anxiété généralisée) et à près d’un tiers celle de consommateurs réguliers ou dépendants de substances psychoactives (1). L’Observatoire du SAMU social de Paris et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) ont depuis affiné leur analyse et présentent de nouveaux résultats (2), dont certains vont à l’encontre des idées reçues.

Ainsi, l’étude montre que les personnes sans domicile n’ont pas vécu plus d’événements difficiles durant leur enfance (placements en famille d’accueil, institutions ou foyers, fugues, maltraitances) que la population générale. En revanche, les personnes souffrant de troubles psychiatriques sévères vivant à la rue ont rapporté de graves disputes parentales dans 34 % des cas contre 11 % chez les personnes non atteintes, 20 % ont déclaré avoir fugué (contre 6 %), 12 % ont subi des violences sexuelles (contre 1 %) et 12 % des placements (contre 2 %).

Autre enseignement : 40 % des jeunes de 18-25 ans sans domicile présentent des troubles psychiatriques sévères, en particulier une schizophrénie, des troubles anxieux et des troubles de l’humeur sévères. 17 % d’entre eux ont un risque suicidaire élevé ou moyen. 64 % sont hébergés dans des centres de réinsertion, 12 % à l’hôtel et 24 % dans des dispositifs d’urgence. Des solutions qui ne sont pas satisfaisantes pour les auteurs de l’étude Samenta, qui rappellent la nécessité d’adapter la prise en charge de ces personnes en souffrance psychique. Ils proposent, en outre, une réflexion sur les usagers de drogues sans domicile, contraints de consommer des drogues par injection ou à fumer du crack dans la rue, « ce qui les rend beaucoup plus vulnérables à la transmission des maladies infectieuses, renforce leur vulnérabilité sociale et sanitaire, et entraîne un rejet social important de la part des riverains ».

Notes

(1) L’étude Samenta a été menée par questionnaire entre février et avril 2009 auprès de 840 individus sans logement personnel – Informations sur http://observatoire.samusocial-75.fr – Voir ASH n° 2637 du 18-12-09, p. 24.

(2) A l’occasion d’un colloque international sur la santé mentale des personnes sans logement personnel organisé à Paris les 26 et 27 octobre.

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