« Réfléchir à une démarche régionale, pourquoi pas ?, mais à partir d’une base parisienne renforcée et clarifiée. » Eric Molinié, nouveau président du SAMU social de Paris depuis le 12 octobre à la suite de la démission de Xavier Emmanuelli, accueille favorablement les propositions de réforme du groupement d’intérêt public (GIP) émises par la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) et la mairie de Paris. Toutes deux représentées au sein du GIP, elles préconisent une organisation régionale pour mettre en cohérence les moyens de l’accueil et de l’insertion en Ile-de-France. Ces perspectives d’évolution, qui ne peuvent faire l’économie d’une concertation avec les conseils généraux et les acteurs franciliens de l’urgence et de l’insertion, devraient être abordées lors du prochain conseil d’administration du GIP, le 9 novembre. Celui-ci doit permettre de définir la « feuille de route » du SAMU social de Paris, dont les statuts doivent être renouvelés après le 31 décembre 2011.
Le budget du GIP sera finalement légèrement en hausse en 2011, l’Etat étant revenu sur les réductions de crédits qui ont suscité le départ de Xavier Emmanuelli et ayant décidé d’une rallonge de 15 millions d’euros. Pour le nouveau président, la première préoccupation « est de s’assurer que la campagne hiver se passe bien, d’organiser une meilleure coordination des maraudes et d’améliorer l’efficacité du 115 », ce qui nécessite davantage de moyens et peut notamment passer par « un recours à des bénévoles » et à « des contrats temporaires de traducteurs ».
A moyen terme, « bâtir le SAMU social du XXIe siècle », selon les termes d’Eric Molinié, nécessite d’homogénéiser le statut de ses personnels, de stabiliser son implantation immobilière et de réfléchir au périmètre de ses missions. L’articulation entre le SIAO (service intégré de l’accueil et de l’intégration)-urgence, dont la mission a été confiée au SAMU social de Paris, et le SIAO-insertion, assuré par un groupement de coopération sociale et médico-sociale, constitue un premier enjeu. Les deux structures devraient s’installer dans des locaux communs dans le IIe arrondissement de Paris, au début de l’année 2012.
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