Une enquête réalisée par la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) sur l’activité en 2010 de 229 structures d’accueil (1) met en évidence « la trilogie “échec scolaire, manque de soutien familial, absence de ressources” » comme un frein majeur à l’insertion des jeunes. Près d’un tiers des 18-25 ans accompagnés (31,5 %) a quitté l’école avant 16 ans et plus de la moitié (58 %) sans diplôme. S’ils sont 66 % à être demandeurs d’emploi, seulement 40 % d’entre eux sont inscrits à Pôle emploi. Un résultat, commente la FNARS, qui révèle « une carence de la prise en charge des jeunes adultes en difficultés socioprofessionnelles ». Ceux qui ont déjà eu une activité professionnelle ne sont que 23 % à avoir travaillé plus de 12 mois. La grande majorité (64 %) vit sans ressources, 12 % ont un salaire et 7 % touchent les Assedic. Preuve de la difficulté pour eux d’accéder au RSA (revenu de solidarité active), 5,5 % ont accès au RSA « socle » et 0,4 % au RSA « activité ». Enfin, selon les travailleurs sociaux, « la rupture familiale est le premier motif déclaré comme déclencheur de la prise en charge » (30,6 %), suivi de l’absence de toit (21,3 %) et du manque de ressources (19 %).
Pour la FNARS, ces constats confirment la nécessité de « combler les trous » dans la prise en charge des moins de 25 ans et d’intensifier l’accompagnement « sur mesure ». La question des moyens d’existence « est un enjeu majeur et doit relever de la reconnaissance d’un droit, dès 18 ans ». ATD quart monde a, de son côté, fait de l’école le thème central de la journée du refus de la misère, le 17 octobre.
(1) Les 229 structures ont accueilli 12 665 jeunes en 2010, mais pour chaque question, les réponses obtenues ne concernent pas l’ensemble de ces jeunes.