LA PRODUCTION DE LOGEMENTS D’INSERTION est en danger, alertent la Fédération des PACT, la FAPIL et l’UNAFO, qui se sont regroupées en juin autour d’une plateforme commune (voir ASH n° 2713 du 10-06-11, page 23). A l’heure des assises interrégionales sur le « logement d’abord », elles dénoncent la restriction des aides financières. Le développement de l’offre adaptée ne se traduit que par le dispositif Solibail, regrettent-elles, alors que celui-ci, temporaire, « ne répond que très partiellement » aux attentes de ceux qui ont besoin d’un logement dans la durée. Elles demandent que la politique de l’hébergement et du logement fasse l’objet d’un « pilotage interministériel » articulant « la politique de l’Etat et celle des collectivités territoriales ».
LA NOUVELLE LOI SUR L’IMMIGRATION durcit le climat dans les centres de rétention administrative, confirment les cinq associations intervenant dans ces structures (l’Assfam, la Cimade, Forum réfugiés, France terre d’asile et l’Ordre de Malte). Le juge des libertés et de la détention n’intervenant plus qu’au cinquième jour, « des personnes ont été reconduites sans faire valoir leurs droits ».
L’ensemble de la procédure « est plus complexe » et l’interdiction de retour sur le territoire, qui peut frapper des parents d’enfants français ou des conjoints de Français, fait l’objet de « pratiques hétérogènes ». Alors que la rétention reste systématique, contrairement aux dispositions de la « directive retour », son allongement à 45 jours est, par ailleurs, un facteur supplémentaire de fragilisation, notamment pour les familles.