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Un accident lors du congrès de la FEHAP plombe un peu plus le climat social

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La mobilisation a tourné au drame : le 6 octobre dernier, en marge du congrès de la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs) (1), trois infirmières ont été blessées dont deux grièvement. A l’appel des cinq syndicats (2), environ 1 500 salariés manifestaient devant la Cité des congrès de Lyon pour contester la dénonciation partielle de la convention collective du 31 octobre 1951 (CC 51) par la fédération employeur (3). Vers 11 h 30, à la suite de l’intervention des forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes, les trois manifestantes ont fait une chute de trois mètres dans une fosse dont la grille d’aération a cédé. Dans un communiqué de presse, la FEHAP a aussitôt fait part de sa « grande émotion », alors que Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la santé, qui intervenait lors du congrès, s’est déclarée « choquée » par cet accident. Elle a d’ailleurs précisé qu’une expertise avait été ordonnée pour déterminer les raisons pour lesquelles la grille avait cédé sous le poids des trois personnes.

De leur côté, les cinq syndicats condamnent l’attitude des forces de l’ordre qui ont utilisé les gaz lacrymogènes. Ils sont soutenus par les 17 organisations du collectif « Notre santé en danger » (4). Certains, comme FO Santé-action sociale, accusent la FEHAP d’être indirectement responsable de cet accident puisque, après avoir contribué à la dégradation du climat social lors des négociations paritaires ces derniers mois, elle aurait été obligée de « se réunir sous haute protection policière ».

Ce drame n’est certainement pas près d’assainir le climat social pour les discussions à venir. Alors qu’une prochaine rencontre est prévue le 29 novembre, la CFDT Santé-sociaux – qui avait pourtant fait des propositions dans le cadre du projet de révision de la CC51 (5) – a d’ores et déjà annoncé qu’elle refusait de participer aux commissions paritaires relatives à la dénonciation de la convention collective et qu’elle quittait la négociation. « Nous attendons maintenant que les autres organisations syndicales se positionnent », explique Claudine Villain, secrétaire nationale de la CFDT Santé-sociaux, qui réclame l’ouverture de négociations pour une convention collective de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale.

Notes

(1) Qui avait lieu du 5 au 7 octobre sur le thème « L’innovation comme essence du secteur privé non lucratif ».

(2) CFDT Santé-sociaux, CFE-CGC Santé et action sociale, CGT Santé et action sociale, Fédération nationale de l’action sociale-FO, CFTC Santé-sociaux.

(3) Voir ASH n° 2726 du 30-09-11, p. 19.

(4) Dont l’Appel des appels, Act-up Sud-Ouest, Ensemble pour une santé solidaire, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité.

(5) Voir ASH n° 2716 du 1-07-11, p. 28.

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