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L’implication des CCAS en matière d’aide alimentaire passée au crible

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Alors que le programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) est menacé de disparition (1), l’Unccas (Union nationale des centres communaux d’action sociale) dresse un tableau des « modalités d’implication des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (CCAS/CIAS) en matière d’aide alimentaire » (2). Première action portée par les CCAS, cette aide se traduit principalement par des aides directes aux usagers : 68 % des centres attribuent des aides à la res­tauration scolaire (aide au paiement de la cantine, tarification préférentielle, reprise d’impayés…). Plus de la moitié délivrent des bons alimentaires et 31 % distribuent des colis alimentaires, essentiellement dans les petits territoires. Les chèques d’accompagnement personnalisé – octroyés par 27 % des centres – sont privilégiés par les communes plus grandes.

D’une façon générale, les aides alimentaires sont attribuées en fonction du lieu de résidence, des ressources et de la situation familiale des personnes. Certains CCAS peuvent définir des publics « cibles »: bénéficiaires de minima sociaux, familles monoparentales, personnes en attente de droits. Dans un quart des centres, le suivi d’un accompagnement à la gestion budgétaire est une condition d’octroi de l’aide. Souvent attribuées plusieurs fois par an, ces aides peuvent intervenir en cas d’urgence.

Depuis deux ans, les demandes d’aide alimentaire, qui concernent de plus en plus de personnes exerçant une activité professionnelle, de familles monoparentales et de retraités, sont en constante progression, ce qui conduit les CCAS à limiter les montants attribués ou à réviser les modes de calcul du reste à vivre des demandeurs.

Par ailleurs, 10 % des CCAS/CIAS gèrent une ou plusieurs épiceries sociales, implantées dans des villes de 10 000 à 50 000 habitants. Des partenariats sont souvent mis en place autour de la gestion de ces structures (accueil et accompagnement des bénéficiaires par des bénévoles d’associations caritatives, soutien financier, partage des locaux…), qui accueillent surtout des personnes percevant un minimum social et des chômeurs. L’approvisionnement des épiceries se fait auprès d’une banque alimentaire (pour 82 %) ou pour certaines auprès de l’Association nationale de développement des épiceries solidaires (19 %). Enfin, 3 % des CCAS gèrent un restaurant solidaire, le plus souvent implanté dans les grandes villes.

Un autre type d’intervention consiste à soutenir – financièrement ou matériellement – des structures associatives (Restos du cœur, Secours catholique, Secours populaire, Croix-Rouge française…), ce que font les deux tiers des CCAS. Un quart des centres soutient une banque alimentaire. Enfin, 29 % assurent un rôle de coordination du partenariat en matière d’aide alimentaire entre les différents acteurs.

Notes

(1) Voir ASH n° 2724 du 16-09-11, p. 23 et n° 2727 du 7-10-11, p. 13.

(2) L’étude, réalisée avec le concours de la direction générale de la cohésion sociale, se fonde sur l’exploitation de 1 045 réponses à un questionnaire diffusé par l’Unccas auprès de ses membres – Enquêtes et observations sociales – Octobre 2011 – Disponible sur www.unccas.org.

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