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Accès à l’emploi des étudiants étrangers : Laurent Wauquiez promet des assouplissements

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Depuis la rentrée universitaire, la tension monte autour de l’application de la circulaire du 31 mai du ministre de l’Intérieur et de son homologue du Travail, qui restreint les possibilités pour les diplômés étrangers de rester en France à l’issue de leur cursus en vue d’acquérir une première expérience professionnelle (1). Les cas de jeunes diplômés non ressortissants d’un pays de l’Union européenne empêchés de recrutement par la nouvelle réglementation n’ont en effet cessé de se multiplier. Devant l’ampleur de la polémique suscitée par le texte, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez, a réagi le 7 octobre dans un entretien accordé au journal Le Monde. Et annoncé que l’application de la circulaire sera corrigée.

Dans le texte controversé, Claude Guéant et Xavier Bertrand invitent les préfets à exercer sur les procédures de changement de statut – qui concernent majoritairement les étudiants étrangers demandant un titre de séjour professionnel – un « contrôle approfondi ». Les ministres y soulignent, en outre, que ces étudiants ont « prioritairement vocation, à l’issue de leur séjour d’études en France, à regagner leur pays pour y mettre en œuvre leurs connaissances acquises ». Et demandent aux représentants de l’Etat que l’exception prévue pour les étudiants qui sollicitent une autorisation provisoire de séjour dans le cadre d’une recherche d’emploi soit « rigoureusement limitée ».

A la suite de cette circulaire, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, se sont vu refuser la possibilité de rester travailler en France, ce qui n’a pas manqué d’inquiéter universités et grandes écoles. Des difficultés reconnues par Laurent Wauquiez, en particulier « dans les secteurs en tension ». « Nous donnerons des directives aux préfets » pour corriger le tir, a-t-il promis tout en assurant que « Xavier Bertrand et Claude Guéant sont en phase avec cette idée ». Il n’y aura pas pour autant de nouveau texte car « le problème n’est pas la circulaire mais son application », qui n’a pas été « conforme à nos souhaits ». « Nous allons simplement indiquer aux préfets qu’il ne peut y avoir un “niet” opposé à tous les étudiants quel que soit le cas de figure, la formation ou le métier. Nous verrons comment [les en] informer au mieux. A nous de nous assurer que le texte ne soit pas surinterprété comme il l’a été », a-t-il ajouté.

De son côté, à l’occasion d’un déplacement à Senlis (Oise) sur le thème de l’immigration professionnelle, Claude Guéant a déclaré le 11 octobre que le gouvernement va « apporter de manière pragmatique des solutions aux problèmes qui vont se poser concrètement, au cas par cas ». Le ministre en a toutefois profité pour réaffirmer que, à ses yeux, les étudiants étrangers « viennent en France pour étudier » et « pas pour détourner leur statut et arriver sur le marché du travail ». « Que nous leur donnions une première expérience professionnelle afin qu’ils puissent développer leurs compétences dans leur pays d’origine, c’est quelque chose qui est prévu par la loi et c’est quelque chose qui est très important », a-t-il observé. « Mais la vocation première des étudiants, c’est de retourner chez eux pour faire profiter leur pays de leurs compétences. » « La France n’a pas vocation à écrémer les compétences des autres pays », a-t-il insisté.

Notes

(1) Voir ASH n° 2713 du 10-06-11, p. 14.

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