Recevoir la newsletter

La souffrance et l’espoir

Article réservé aux abonnés

La DIHAL héberge, dans ses locaux parisiens, une sélection d’œuvres conçues tant par des usagers du Foyer Notre-Dame des sans-abri de Lyon que par des artistes professionnels.

Vogue la galère. Enfermé dedans. De passage… Il suffit de lire les titres des toiles présentées à Paris, dans les locaux de la délégation interministérielle pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées (DIHAL), pour entrevoir que celles-ci sont l’œuvre de personnes en grande difficulté. En effet, derrière les artistes exposés se cachent des sans-domicile fixe, ou plutôt des « passagers », comme on les nomme au Foyer Notre-Dame des sans-abri de Lyon. Dans cette grande structure –? accueils de jour ou de nuit, lieux de soins, d’hygiène et d’accompagnement social – passent chaque année 5 000 personnes en errance. Les 230 salariés, aidés par 1 500 bénévoles, proposent un accompagnement où les activités artistiques ont la part belle : « Elles sont un levier pour que les passagers expriment ce qu’ils vivent », observe Benoît Viannay, président de l’association du Foyer. Il y a un atelier dessin – « pour les plus déstructurés » –, de la poterie, du théâtre et, donc, de la peinture, atelier dans lequel les participants n’apprennent pas à peindre mais à laisser libre court à leur imagination, « une autre façon d’entrevoir la vie, l’imaginaire, le ressenti, la souffrance et l’espoir ».

L’exposition Changer de Reg’Art est le fruit des dernières manifestations organisées dans le cadre de cet atelier, à savoir la venue en résidence, au sein du Foyer, d’artistes professionnels de toute l’Europe. De ces interventions est née une exposition mixte qui présente sur un même plan les œuvres des professionnels et des amateurs. Parmi la centaine de peintures présentées par le Foyer, la DIHAL a choisi une vingtaine d’œuvres, soit un échantillon varié tant en termes de couleurs que de styles – certaines rappellent Miró, d’autres Munch, certaines sont réalistes, d’autres abstraites –, mais qui toutes révèlent une grande intensité.

Changer de Reg’Art – Jusqu’au 28 octobre, à la DIHAL – 78, rue Lecourbe, 75015 Paris

Culture

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur