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Une coordination nationale pour défendre les centres de santé

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Les centres de santé se mobilisent pour leur survie. Depuis plus de 50 ans, ces structures non lucratives aux statuts divers – associatives, mutualistes, municipales ou, depuis 2009, rattachées à un établissement de santé public ou privé – délivrent des soins en ambulatoire sans dépassement d’honoraires et réalisent des missions de santé publique (1). La loi « hôpital, patients, santé et territoires » (HPST) leur a donné pour mission l’éducation thérapeutique, la pratique de l’IVG (interruption volontaire de grossesse) ambulatoire et la participation à la formation initiale des soignants. Confrontés à des difficultés financières chroniques, notamment parce que le prix de l’acte médical ne tient pas compte des surcoûts liés à la pratique du tiers payant (2), plusieurs centres se retrouvent dans des situations financières intenables. A Montreuil, à Paris, à Sartrouville ou dans les Bouches-du-Rhône, des comités de soutien rassemblant les usagers et les médecins des centres se sont constitués pour sauvegarder ces établissements de proximité.

Afin de se faire entendre, ils ont créé une coordination nationale pour la défense et la promotion des centres de santé, rendue publique le 29 septembre à l’occasion de leur 51e congrès national (3). Il s’agit d’« un outil de dialogue entre l’usager, le professionnel et l’élu pour préserver et développer la place des centres de santé dans un système de santé publique à la hauteur des besoins de la population », selon la charte fondatrice. Alors que le gouvernement met aujourd’hui l’accent sur les « maisons de santé » (4) – groupements de professionnels libéraux libres de fixer leurs tarifs –, la coordination veut démontrer que les centres de santé répondent aux besoins actuels de la population ainsi qu’aux risques de désertification médicale. Par exemple, à la Ferté-Bernard, commune de 10 000 habitants de la Sarthe, faute de trouver des médecins souhaitant s’installer en libéral, la mairie (UMP) a créé le premier centre de santé municipal de la région dans lequel trois médecins exerceront (en 2012) comme salariés, explique le docteur Eric May, président de l’Union syndicale des médecins de centres de santé. Les premiers membres de la coordination doivent se réunir en octobre pour définir des modalités d’action.

Notes

(1) Il existe plus de 1 400 centres de santé en France. Selon l’étude Epidaure-CDS réalisée en 2010, l’installation de centres dans des zones médicalement défavorisées et l’ouverture sur des horaires élargis participent à l’accessibilité et à la continuité des soins qui y sont dispensés – Voir ASH n° 2677 du 8-10-10, p. 19.

(2) Ces frais – logiciels et matériel informatiques, personnel administratif – représentent de 15 à 20 % du budget des centres.

(3) Les 29 et 30 septembre à Paris – www.lescentresdesante.com.

(4) Créées par la loi « HPST ».

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