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L’USH pointe l’augmentation des besoins sociaux

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La paupérisation des locataires du parc HLM s’accentue, selon un rapport présenté par l’USH (Union sociale pour l’habitat) à l’occasion de son congrès, qui s’est tenu du 27 au 29 septembre à Bordeaux (1). En 2009, 19 % des occupants avaient des ressources inférieures à 20 % des plafonds pour être éligibles au logement social, soit à 400 € mensuels pour une personne seule, et 60 % avaient des ressources inférieures à 60 % de ces plafonds, soit à 1 070 € mensuels. Au total, plus de 2,5 millions de ménages logés en HLM ont des revenus inférieurs aux plafonds des logements PLAI (prêt locatif aidé d’intégration), destinés aux ménages rencontrant des difficulté d’insertion. Et « le phénomène s’accélère », souligne l’USH : « les partants sont systématiquement remplacés par des ménages de plus en plus modestes ». A cette tendance, qui résulte de la précarisation d’une partie de la population et de l’inadaptation du parc privé à leurs revenus, s’ajoute la hausse générale du coût du logement. Signe du décalage entre la croissance de la capacité financière des ménages et celle des loyers, la proportion des locataires dont le taux d’effort net de charges est supérieur à 40 % a doublé entre 1988 et 2006. Cette catégorie représente 12 % des locataires dans le parc social, contre 23 % dans le parc privé.

Dans ce contexte, le mouvement HLM a appelé l’Etat à prendre conscience des besoins sociaux, alors que 1,2 million de ménages attendent un logement HLM et que le nombre de recours DALO (droit au logement opposable) augmente (plus de 6 900 par mois en 2010). Les aides à la pierre « ont baissé de moitié en trois ans ! Elles sont passées de 800 millions d’euros en 2008 à 300 millions d’euros en 2012 », a souligné Thierry Repentin, président de l’USH, en clôture du congrès. Reconnaissant que « la France a besoin de logements », même après « plus de 600 000 logements sociaux neufs financés » entre 2005 et 2010, le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, a, pour sa part, appelé à mobiliser les ressources sur les régions les plus déficitaires. Entre la demande de moyens d’un côté, et la « logique de résultat » de l’autre, les acteurs du logement social et le gouvernement ne sont pas près de s’accorder.

Notes

(1) « Crise économique, mutations sociales : les HLM au cœur de la réponse » – Disp. sur www.union-habitat.org.

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