En 2011, 83 % des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (CCAS/CIAS) ont constaté une hausse des demandes d’aides, selon une enquête dévoilée le 27 septembre par l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas) (1). Pour la première fois, les aides financières arrivent en tête devant l’aide alimentaire. En revanche, le recours aux dispositifs relevant d’autres acteurs (comme le Fonds de solidarité pour le logement [FSL] géré par le conseil général) baisse, « signe probable d’un épuisement de ces mêmes dispositifs ou d’un renoncement des ménages à les solliciter », commente l’Unccas. Résultat, les CCAS sont amenés à intervenir de manière complémentaire lorsqu’une aide du FSL est insuffisante. Par ailleurs, les difficultés quotidiennes deviennent le principal facteur déclencheur des nouvelles demandes adressées aux CCAS, par exemple factures et loyers sont de plus en plus difficiles à payer.
Autre constat : la situation des publics fragilisés se dégrade puisque les familles monoparentales, les personnes seules, les jeunes de 18-25 ans, les retraités, sont de plus en plus nombreux à frapper à la porte des centres. 55 % des répondants observent une hausse des demandes venant de personnes en activité professionnelle. Face à ces évolutions, 42 % des CCAS déclarent avoir fait évoluer les modalités d’attribution de leurs aides. 30 % d’entre eux ont mis en place un dispositif spécifique d’accompagnement budgétaire (prévoyant le plus souvent un accompagnement individuel) et un quart ont signé de nouvelles conventions de partenariat (avec des fournisseurs d’énergie, des établissements bancaires, des bailleurs sociaux, des établissements de santé).
(1) Réalisée avec la Gazette Santé-Social, elle a été menée auprès de 501 CCAS et 16 CIAS et présentée lors du 64e congrès national de l’Unccas à Paris sur le thème « Des territoires innovants pour un développement social durable » –