Moins d’un mois après avoir reçu le courrier de la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs) leur notifiant la dénonciation partielle de la convention collective du 31 octobre 1951, les cinq organisations syndicales (1) font front commun contre ce projet. Invitées, lors de la commission paritaire du 27 septembre, à négocier un « avenant de substitution » destiné à remplacer les parties dénoncées, les syndicats ont refusé de le faire, jugeant le projet « provocateur » et réclamant son abandon (2). Après avoir lu une déclaration commune, les représentants syndicaux ont tous quitté la séance. « Nous allons demander à être reçus par le conseil d’administration de la fédération pour parler au moins une fois avec les vrais décideurs », explique Claude Dumur, vice-président de la Fédération française santé et action sociale CFE-CGC. Il souhaite aussi solliciter le ministre du Travail pour demander de poursuivre la négociation en commission mixte paritaire, c’est-à-dire en présence d’un représentant de l’Etat. La prochaine commission est fixée au 29 novembre.
« Pour faire barrage au démantèlement de leur convention collective », les cinq syndicats appellent les salariés de la région Rhône-Alpes à manifester le 6 octobre sur le site du congrès de la FEHAP, qui se tient ce jour-là à Lyon (3). De son côté la CGT Santé et action sociale lance, le même jour, un appel national à la grève dans tous les établissements pour « défendre et améliorer les conventions collectives » (CC51 et CC66).
(1) CFDT Santé-sociaux, CFE-CGC Santé et action sociale, CGT Santé et action sociale, Fédération nationale de l’action sociale-FO, CFTC Santé-sociaux.
(3) Sur le thème « L’innovation : l’essence du secteur privé non lucratif », du 5, 6 et 7 octobre prochain.