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Les fleurs du bien

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Sur le site de France Culture, trois reportages sonores explorent la policlinique Baudelaire, à Paris. Un lieu ouvert d’accès aux soins, mais aussi d’aide psychologique, sociale ou juridique.

Créateur de la policlinique (1) Baudelaire et cofondateur de Médecins du monde, le docteur Jacques Lebas avait fait sien ce précepte : « On ne demande pas à un malade “de quel pays et de quelle religion es-tu ?”, on lui dit “tu souffres, cela me suffit, je te soulagerai.” » Ainsi, depuis 1992, ont été accueillis et soignés à « Baudelaire » plus de 150 000 patients représentant 85 ? nationalités. Des personnes sans papiers, des bénéficiaires de la couverture médicale universelle ou de l’aide médicale de l’Etat, des détenteurs de la carte Vitale couverts par une mutuelle ou pas… Pour capturer les voix de tous ces patients, il aura fallu à France Culture pas moins de trois émissions de 52 minutes. Trois reportages entièrement consacrés à cette permanence d’accès aux soins de santé (PASS) implantée au cœur de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris (XIIe arrondissement). Les patients sont orientés à Baudelaire par les associations, leur médecin traitant, l’aide sociale à l’enfance, mais surtout le bouche-à-oreille. « Nous sommes connus jusqu’à Bamako ! », témoigne Véronique Vasseur, l’ancien médecin-chef de la prison de la Santé, qui dirige désormais la policlinique.

Baudelaire n’est pas une consultation humanitaire. Grâce à une équipe pluridisciplinaire, l’établissement propose des soins primaires, et les consultations concernent aussi bien des cas de diabètes que des tests VIH ou des pa­thologies psychiatriques. En plus de bénéficier de moyens techniques importants, puisqu’elle est située en milieu hospitalier, la policlinique dispose tout à la fois d’un service social, d’une consultation juridique, d’un service de médecine des voyages, d’un autre dédié aux personnes victimes de violence (conjugale ou au travail), d’un psychiatre, d’une psychologue. « Les histoires qu’on entend ici sont des histoires difficiles… [Pour les patients], c’est comme taper à la porte doucement et demander s’il y a quelqu’un pour écouter », confie cette dernière. Ecoutez les parcours de vie des patients, dont les consultations sont parfois enregistrées dans leur intégralité, et entrez dans le quotidien de l’extrême vulnérabilité sociale.

La policlinique Baudelaire – Reportage de France Culture en trois parties (émissions « Sur les docks » des 19-09, 20-09 et 21-09), à écouter sur www.franceculture.com/ emission-sur-les-docks

Notes

(1) Le mot « policlinique », à ne pas confondre avec « polyclinique », vient du grec polis, « ville », et désigne un service, parfois annexé à un hôpital, où les malades sont soignés sans être hospitalisés.

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