Constatant un accroissement du nombre de personnes sans abri au cours des dernières années, le Parlement européen a réitéré, le 14 septembre, son appel en faveur d’une action européenne contre ce phénomène. Réunis en session plénière à Strasbourg, les députés ont en effet adopté une nouvelle résolution engageant la Commission européenne et les Etats membres à réaliser des progrès en vue de mettre fin au sans-abrisme de rue d’ici à 2015. Cela passe, selon les élus, par l’élaboration d’une stratégie européenne ambitieuse et intégrée, étayée par des stratégies nationales et régionales « ayant à longue échéance l’objectif de mettre un terme à la situation des sans-abri ». Pour le Parlement, cette stratégie doit s’appuyer sur les cinq priorités identifiées par le rapport conjoint (Commission-Conseil) sur la protection sociale et l’inclusion sociale (1), à savoir la définition d’objectifs concrets (notamment en matière de prévention du sans-abrisme), la réduction du temps pendant lequel les sans-abri restent sans hébergement, la réduction des formes les plus graves de sans-abrisme, l’amélioration de la qualité des services destinés aux sans-abri et un accès à une offre de logements abordables. L’ensemble de cette stratégie doit être mise en œuvre d’ici à 2020, estiment les députés.
C’est la deuxième fois que le Parlement européen tire la sonnette d’alarme : en 2008, déjà, les eurodéputés avaient adopté une déclaration appelant à mettre fin à la situation des sans-abri dans la rue.
Commentant cette nouvelle résolution, le commissaire européen en charge de l’emploi et des affaires sociales, le socialiste Laszlo Andor, s’est engagé à « continuer ses efforts pour mobiliser les Etats membres, notamment lors de la convention annuelle de la plateforme européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale qui se déroulera le 17 octobre à Cracovie ». Il a également précisé que la Commission européenne avait mandaté une nouvelle étude sur les liens qui existent entre la migration et le sans-abrisme.