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Lutte contre les inégalités scolaires : le CESE préconise de refonder l’éducation prioritaire

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« Les inégalités dans la réussite des élèves sont très nettement corrélées aux inégalités sociales et culturelles de leur famille », estime le Conseil économique, social et environnemental (CESE) (1), déplorant que « l’école n’arrive plus à diminuer ces inégalités de départ […] qui ont même tendance aujourd’hui à augmenter tout au long de la scolarité ». C’est ce qui ressort de son avis adopté le 14 septembre (2), dans lequel il formule un certain nombre de préconisations pour assurer la réussite de tous les élèves et, notamment, la refondation de l’éducation prioritaire.

Pour le CESE, il s’agit, par exemple, de faire en sorte que « la détermination des espaces d’éducation prioritaire soit calée sur les quartiers sensibles ». En outre, estime le conseil, « c’est par des actions cohérentes et conjointes de l’école, des travailleurs sociaux, des associations et des collectivités locales, dans le cadre de la politique de ville, que se trouveront réunies les conditions de la réussite scolaire ». L’institution recommande également de soutenir les dispositifs de type classe de découverte (classe verte, classe de mer…) afin de changer le regard des enfants des quartiers sensibles et des grands centres urbains qui n’ont pas toujours les moyens d’accéder à ces espaces.

Pour le conseil, il faut aussi réduire « de façon très significative » les effectifs des classes, qui regroupe aujourd’hui en moyenne 24 élèves. « Une baisse des effectifs de dix élèves par classe pour 5 % des classes ne représente qu’une hausse de moins d’un élève dans les 95 % autres classes », évalue-t-il. Le CESE propose aussi d’« attribuer des postes en surnombre, au moins en premier degré, pour mieux suivre les élèves et intervenir à chaque fois que l’un d’entre eux est en difficulté d’apprentissage ». Ou encore d’« aider à la constitution, dans le second degré, d’équipes pluriprofessionnelles pour prendre en charge les élèves en grande difficulté (psychologues et médecine scolaire, travailleurs sociaux…) ». Enfin, le conseil préconise de mettre en place un « suivi systématique des sorties précoces du système éducatif », avec des indicateurs clairs et uniformes, en lien avec les missions locales pour l’emploi.

Notes

(1) Selon lui, seulement 24 % des enfants d’ouvriers et d’inactifs parviennent en 6e sans redoublement, alors que c’est le cas de 65 % des enfants de cadres, d’enseignants et de chefs d’entreprise.

(2) Les inégalités à l’école – Septembre 2011 – Disponible sur www.lecese.fr.

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