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Les centres de formation appelés à se constituer en « plateformes »

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Le processus de création des futures « plateformes Unaforis », préludes aux hautes écoles professionnelles en action sociale et de santé, est lancé. Le 9 septembre, le conseil administration a validé le cahier des charges, à savoir le « mode d’emploi », qui va être adressé à l’ensemble des adhérents (1). Visiblement le souci a été de concilier la recherche de l’efficacité dans la structuration et une certaine souplesse d’organisation pour s’adapter aux configurations locales. « Il s’agit d’un processus négocié tenant compte des histoires et spécificités régionales et visant à mettre en place des organisations de travail gagnant-gagnant », insiste d’ailleurs Pierre Gauthier, président de l’Unaforis (Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale), dans la lettre d’accompagnement.

Fédérant les établissements de formation – qui conserveront leur personnalité juridique – sur une base régionale, les plate­formes devront impérativement répondre à six fonctions précises : avoir un pilotage stratégique et opérationnel, proposer une offre de formation coordonnée et cohérente du niveau V au niveau I, disposer d’un pôle international, d’un pôle « recherche et expertise », mutualiser l’ingénierie pédagogique et développer une démarche « qualité ».

Si ces principes doivent guider la mutualisation des activités, les manières de faire sont laissées au choix des promoteurs. Sachant qu’il n’est pas demandé que la plateforme ait la personnalité morale : « Une simple convention peut suffire, partant du principe qu’il vaut mieux une bonne convention qu’un montage juridique ambitieux laissant subsister des désaccords », précise Pierre Gauthier. Les promoteurs peuvent également associer des partenaires locaux de formation et de recherche (Education nationale, université…). Ils seront également libres de définir les nouvelles instances permettant les prises de décision commune.

C’est sur la base des six fonctions que les plateformes pourront être labellisées par la « commission de labellisation » de l’Unaforis, composée de huit de ses membres et, à titre consultatif, d’un représentant de direction générale de la cohésion sociale (DGCS), de la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et du conseil régional concernés. L’objectif est de pouvoir commencer le processus de labellisation à compter de mars 2012. Un objectif réalisable, estime Pierre Gauthier, qui souligne que la dynamique est lancée dans de nombreuses régions. Et face aux craintes que l’Unaforis soit ainsi juge et partie, à la fois « régulateur et ordonnateur » (2), et non plus une simple tête de réseau, le président assume cette fonction de contrôle : « Il en va de notre responsabilité et de notre engagement », souligne-t-il. L’Unaforis compte, par ailleurs, sur la dynamique d’entraînement pour convaincre les centres de formation les plus hésitants à rejoindre les plateformes.

Mais le véritable enjeu reste la création des hautes écoles professionnelles en action sociale et de santé, qui, elle, relève des pouvoirs publics. Les discussions sont engagées avec la DGCS et l’Unaforis espère pouvoir commencer à créer les premières structures dès 2013.

Notes

(1) Ce cahier des charges avait été annoncé lors du vote des nouveaux statuts de l’Unaforis – Voir ASH n° 2716 du 1-07-11, p. 21.

(2) Certains redoutent que l’Unaforis soit une superstructure au fonctionnement vertical – Voir ASH n° 2683 du 19-11-10, p. 17 et n° 2714 du 17-06-11, p. 24.

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