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Exécution des peines : colère unanime après les annonces du chef de l’Etat

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Les syndicats de la protection judiciaire de la jeunesse et de l’administration pénitentiaire voient dans les annonces du chef de l’Etat, le 13 septembre, en matière de délinquance des mineurs et d’exécution des peines (voir ce numéro, page 17) une nouvelle provocation. L’idée d’un encadrement militaire des jeunes délinquants dans le cadre d’un « service citoyen » fait bondir les professionnels, qui n’ont de cesse de dénoncer le manque de moyens alloués au travail éducatif, notamment en milieu ouvert. « Le projet est de faire appel à des militaires retraités ! C’est dire la qualité de la professionnalisation », s’exaspère la CGT-PJJ, qui dénonce « une opération politicienne ». Alors que Nicolas Sarkozy a confirmé la création de 20 centres éducatifs fermés supplémentaires, le Syndicat national des personnels de l’éducation et du social (SNPES)-PJJ-FSU dénonce la « priorité absolue à l’enfermement des mineurs et l’utilisation électoraliste du thème de la délinquance juvénile… »

Dans une lettre adressée au président de la République à l’occasion de son déplacement au centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne), le Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire (Snepap)-FSU avait défendu le développement des alternatives à l’incarcération, de même que le renforcement des moyens des services pénitentiaires d’insertion et de probation. Face à ces revendications de longue date, et unanimement partagées dans le monde pénitentiaire, la décision de créer 30 000 places de prison supplémentaires pour assurer l’exécution des peines passe mal.

« Les personnels pénitentiaires vont, encore une fois, faire les frais d’une politique pénale radicalement irresponsable, inepte, en totale inadéquation avec la réalité ! », s’insurge la CGT pénitentiaire, qui a aussi transmis ses revendications au chef de l’Etat. Une politique « coûteuse et contre-productive », renchérit l’Observatoire international des prisons. Alors que « les condamnés à des peines alternatives à la prison récidivent moins », il juge que « l’urgence est au développement des moyens pour l’exécution des courtes peines en milieu ouvert et à l’amélioration de la qualité du suivi en vue d’une meilleure insertion et d’une réelle prévention de la récidive ».

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