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Les « orientations pour les formations sociales 2011-2013 » peuvent enfin être mises en œuvre

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Après avoir recueilli l’assentiment du Conseil supérieur du travail social en mars dernier (1), les « orientations pour les formations sociales 2011-2013 » ont été validées en juillet par la ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale et viennent d’être rendues publiques (2). Elles s’inscrivent dans un contexte de « forte évolution » du système de valeurs et de représentations, et des institutions (création des agences régionales de santé, contraintes de maîtrise des finances publiques…). Et s’articulent plus particulièrement autour des axes suivants : « Evolution des emplois-évolution des compétences »; « Cohérence et lisibilité de l’offre de certification »; « Consolidation et lisibilité de l’organisation de l’offre de formation ».

Anticiper l’évolution des emplois et des compétences

L’évolution des besoins sociaux, des politiques sociales et des modes d’organisation des interventions sociales impacte les activités des professionnels en travail social et, par là, leurs compétences et formations. Aussi le document prévoit-il d’« orienter la formation continue sur les besoins en compétences liés aux évolutions des problématiques sociales et aux politiques sociales ». Actuellement, les besoins les plus significatifs concernent notamment l’« émergence du référent unique […] à même de coordonner les intervenants autour de la personne ou du groupe social pris en charge », le « travail en réseau » et le « développement dans les formations sociales et sanitaires d’une culture commune du « prendre soin » et, plus généralement, la nécessité de décloisonner les champs sanitaire et social ». Autre ligne à tenir : développer l’offre de formation continue post-diplôme afin de s’assurer que l’emploi s’adapte aux diverses évolutions et de développer les « compétences transprofessionnelles ».

Afin de favoriser l’accès à la certification, les acteurs concernés devront développer l’apprentissage dans les secteurs et les lieux les plus en tension (polyhandicap, toxicomanie, psychiatrie, petite enfance, ruralité…) (3) et soutenir les démarches de validation des acquis de l’expérience (VAE). Cette dernière voie d’accès doit être consolidée dans tous les secteurs et l’accompagnement des salariés qui obtiennent une validation partielle de leur diplôme renforcé. L’offre de formation modulaire post-VAE doit aussi être développée.

Assurer la cohérence des certifications

L’un des objectifs majeurs du secteur est d’inscrire les formations en travail social post-baccalauréat dans l’espace européen de l’enseignement supérieur. La priorité était notamment d’appliquer à certains diplômes de niveau III le système européen de crédits capitalisables et transférables (ECTS), à hauteur de 180 crédits. C’est désormais chose faite puisque viennent de paraître au Journal officiel cinq arrêtés en ce sens concernant les diplômes d’Etat d’assistant de service social, d’éducateur de jeunes enfants, d’éducateur spécialisé, d’éducateur technique spécialisé et de conseiller en économie sociale familiale (4). Le recours aux ETCS doit ainsi permettre une meilleure lisibilité du parcours des étudiants et faciliter l’organisation de complémentarités de parcours entre les écoles et les établissements de l’enseignement supérieur. En tout état de cause, les écoles de formation devront intégrer ces modifications au plus tard le 30 avril 2013.

Consolider l’organisation de l’offre de formation

Les acteurs devront œuvrer à assurer la consolidation et la lisibilité de l’organisation de l’offre de formation. Pour ce faire, les orientations du ministère de la Cohésion sociale prévoient la création de hautes écoles professionnelles en action sociale, qui doivent notamment permettre de « poursuivre la structuration de l’offre de formation en visant souplesse et réactivité pour répondre aux besoins locaux » et le développement des coopérations avec les universités. Sur ce dernier point, la direction générale de la cohésion sociale a confié à Michel Jaeger, professeur titulaire de la chaire « travail social et intervention sociale » au Conservatoire national des arts et métiers, une mission visant à « réaliser une photographie de l’existant mettant en évidence les différentes modalités de [ces] coopérations, analyser les effets produits (sur les profils et parcours des étudiants, sur les formateurs…) et proposer des éléments d’orientations stratégiques et opérationnelles ». Ses conclusions sont attendues d’ici la fin du premier semestre 2012.

Par ailleurs, le ministère demande aux régions de poursuivre le développement de l’évaluation interne des établissements de formation. Ce, en s’appuyant sur un référentiel d’évaluation interne à définir et dont la mise en œuvre constituera l’un des critères pris en compte dans l’évaluation de la qualité des formations.

Notes

(1) Voir ASH n° 2703 du 1-04-11, p. 22.

(2) Elles peuvent être consultées sur www.solidarite.gouv.fr, rubrique « dossiers », puis « travail social ».

(3) Les acteurs devront, dans ce cadre, élaborer un guide méthodologique précisant les enjeux et les étapes de la construction d’un véritable processus dynamique pour une alternance intégrative dans les formations préparant aux diplômes de travail social.

(4) Arrêtés du 25 août 2011, J.O. du 14-09-11. Les ASH expliciteront leur contenu dans un prochain numéro.

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