A la veille de la rentrée, l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) enjoint à l’Education nationale de remplir ses obligations de partenariat avec les établissements médico-sociaux comme le prévoyait le décret du 2 avril 2009 (1). Ce texte n’est que très rarement appliqué, ce qu’a d’ailleurs rappelé le sénateur Paul Blanc, estimant, dans son rapport sur la scolarisation des enfants handicapés rendu public en juin, « urgent de le mettre en œuvre effectivement » (2). A cela s’ajoute la carence d’informations : l’Unapei relève qu’aucun chiffre relatif au nombre d’établissements de l’Education nationale ayant signé une convention de collaboration avec les structures médico-sociales n’est disponible ! Elle insiste, pour sa part, sur la nécessité de développer les « temps partagés » permettant aux jeunes handicapés de bénéficier à la fois d’un accompagnement personnalisé par un institut médico-éducatif et d’une scolarisation en milieu ordinaire. Parmi les 74 315 enfants concernés en 2009, seuls 9 % en bénéficiaient.
De plus, contrairement à ce que prévoit le décret de 2009, aucune collaboration entre les personnels de l’Education nationale et ceux de l’éducation adaptée n’est opérationnelle, déplore l’Unapei, qui a interrogé son réseau. C’est pourtant « en s’appuyant sur l’expertise et le savoir-faire des professionnels du secteur médico-social [que] l’école pourrait pallier son manque de compétence ». L’union suggère notamment que les jeunes enseignants réalisent un stage dans un établissement médico-social dans le cadre de leur formation initiale et continue.
(2) Voir respectivement ASH n° 2710 du 20-05-11, p. 5 et