La Commission européenne souhaite améliorer l’intégration des migrants réguliers en Europe, intégration que la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Cecilia Malmström, a jugé « pas très concluante ». Dans une nouvelle stratégie pour l’intégration des ressortissants de pays tiers, publiée le 20 juillet, elle recommande aux Etats membres d’accroître la participation des migrants à la société tout en associant davantage les acteurs locaux et régionaux ainsi que les pays d’origine.
A l’heure actuelle, 20,1 millions de personnes vivant dans l’Union européenne (UE) sont des citoyens d’un pays non européen. Selon une enquête Eurobaromètre publiée le même jour, les citoyens de l’Union et les migrants interrogés estiment qu’il faut redoubler d’effort, de part et d’autre, pour tirer parti de l’immigration. Les deux groupes s’accordent sur les éléments qui favorisent l’intégration, à savoir être capable de parler la langue du pays d’accueil, trouver un emploi et comprendre la culture locale.
En écho à ces préoccupations, la Commission formule, dans sa nouvelle feuille de route intitulée « Agenda européen pour l’intégration des ressortissants de pays tiers », une série de recommandations articulées autour de la participation des immigrés, des autorités locales et des pays d’origine. L’exécutif européen invite par exemple les écoles à recruter des enseignants issus de l’immigration. Il recommande également de recourir au tutorat, de faciliter le vote des migrants aux élections locales ou encore de les encourager à engager une démarche entreprenariale. La Commission estime aussi que les cours de langue dédiés aux immigrés doivent être abordables financièrement et accessibles géographiquement.
L’Agenda européen pour l’intégration insiste parallèlement pour associer davantage les autorités locales ou régionales à la définition, par les administrations nationales, des politiques d’intégration. Quant aux pays d’origine, ils devraient, selon la Commission européenne, « préparer l’intégration avant même le départ des migrants, soutenir les migrants lorsqu’ils sont dans l’UE, par exemple par l’intermédiaire des ambassades et préparer le retour temporaire ou définitif des migrants ayant acquis de l’expérience et des connaissances ».
De son côté, la Commission élabore actuellement une « boîte à outils européenne » composée d’indicateurs et de modules pour renforcer la coordination et l’échange des connaissances en matière d’intégration.