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A domicile, un tiers des personnes âgées estime manquer d’aide humaine

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Alors que les groupes de travail gouvernementaux sur la dépendance ont mis l’accent, fin juin, sur la priorité du maintien des personnes âgées à domicile et le soutien aux aidants familiaux (1), la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie un état des lieux de l’aide reçue par les personnes de plus de 60 ans vivant à domicile (2). Il en ressort que 28 % des personnes de cette tranche d’âge (soit 3,6 millions) sont accompagnées régulièrement en raison d’un problème de santé ou d’un handicap dans les tâches de la vie quotidienne, financièrement ou par un soutien moral. Huit personnes sur dix reçoivent au moins l’aide de leur entourage et cinq sur dix au moins celle de professionnels. En toute logique, le recours à l’aide augmente avec l’âge et est très lié au niveau de dépendance.

Si le volume d’aide dont bénéficient les personnes est difficile à établir lorsque c’est l’entourage qui s’en charge, l’étude montre qu’il est surtout très variable selon le niveau de dépendance. La moitié des personnes les plus dépendantes sont aidées pour les actes de la vie quotidienne au moins l’équivalent de 7 heures 35 par jour (dont plus de deux heures par des professionnels), alors que la moitié des personnes plus autonomes le sont l’équivalent de 55 minutes par jour.

D’où provient l’aide ? Là encore, le niveau de dépendance fait la différence : les plus autonomes ne sont aidés que par leur entourage (conjoint, enfants…) et très peu par des professionnels. Ces derniers sont en revanche bien plus présents auprès des plus dépendants. Dans la plupart des cas, l’aide est mixte (entourage et professionnel). Ainsi, parmi les 73 % des plus de 85 ans qui sont accompagnés par un professionnel, huit sur dix le sont aussi par leur entourage. Sans surprise, le nombre d’aidants croît avec le degré de dépendance. Il passe de 1,2 pour les personnes âgées les plus autonomes à 1,6 pour celles dont la perte d’autonomie est modérée (GIR 3 et 4) et à deux pour les plus dépendantes (GIR 1 et 2).

Les personnes bénéficient au moins d’une aide à domicile ou d’une aide-ménagère. Peut s’adjoindre à ces intervenants un infirmier, voire une aide-soignante ou un kinésithérapeute. L’étude montre que les proches apportent une aide à la vie quotidienne plus diversifiée que les professionnels : alors que ces derniers se polarisent sur les soins personnels (toilette, habillage, repas) et les tâches ménagères, celle de l’entourage est plus diffuse et concerne l’ensemble des activités de la vie quotidienne (démarches administratives, assurer une présence, courses…)

« Dans l’ensemble, un tiers des personnes âgées aidées ressentent le besoin d’une aide humaine supplémentaire pour la vie quotidienne (se laver, s’habiller, manger…) », relève l’étude. Cette remarque concerne essentiellement les personnes les plus dépendantes (42 %, contre 28 % des personnes modérément dépendantes). Ce besoin est encore plus présent pour les activités auxiliaires de la vie quotidienne (courses, ménage, démarches administratives…).

Notes

(1) Voir ASH n° 2716 du 1-07-11, p. 45.

(2) « L’implication de l’entourage et des professionnels auprès des personnes âgées à domicile » – Etudes et résultats n° 771 – Août 2011 – Disponible sur www.travail-solidarite.gouv.fr.

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