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Hébergement d’urgence : les réponses de Benoist Apparu à la mobilisation des professionnels

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« Huit assises interrégionales vont être organisées entre septembre et décembre » et des assises nationales auront lieu à la fin de l’année. « Les associations d’hébergement et d’accès au logement, les services de l’Etat, les bailleurs sociaux et les collectivités locales se réuniront pour se mettre d’accord sur la mise en œuvre de la stratégie du “logement d’abord” » décidée par le gouvernement il y a un an et demi. « La question de la substitution des places d’urgence et de logement sera notamment examinée. » C’est ce qu’a annoncé, dans Le Figaro du 5 août, le secrétaire d’Etat au logement, en réponse à la mobilisation estivale des professionnels de l’urgence sociale.

Deux semaines après l’annonce de la démission de Xavier Emmanuelli à la tête du SAMU social (1), les salariés de l’association ont en effet fait grève le 2 août dans de nombreux départements pour protester notamment contre la baisse des moyens budgétaires (voir ce numéro, page 22). Le gouvernement, lui, n’en démord pas : « l’hébergement d’urgence et l’aide aux personnes en très grande difficulté constituent une priorité […], comme en témoigne l’effort massif réalisé depuis quatre ans », affirme la ministre du Budget et des Comptes publics dans un communiqué du même jour. Selon Valérie Pécresse, « cet effort en faveur des dispositifs d’hébergement d’urgence (centres d’hébergement d’urgence, places d’hôtels…), des centres d’hébergement et de réinsertion sociale et de la veille sociale, s’est notamment traduit par une progression de la dotation budgétaire de ces dispositifs, puisqu’elle est passée de 670 millions d’euros en loi de finances initiale 2007 à 933 millions d’euros en 2011, et devrait se situer à un niveau similaire en 2012, soit une progression de 39 % au cours du quinquennat. Au total, 115 000 places sont actuellement ouvertes en France, soit 25 000 places d’hébergement en plus depuis 2007. »

Pour Benoist Apparu, les « tensions » que connaît actuellement le secteur de l’hébergement d’urgence sont plutôt « dues à […] la mise en œuvre de la politique du “logement d’abord” ». « Les choses ont changé depuis la création du SAMU social » et « faire de l’hébergement d’urgence un passage obligé avant d’accéder à un logement ne correspond plus aux besoins d’un certain nombre de personnes sans domicile : familles, travailleurs pauvres, jeunes en rupture de ban… ». C’est pourquoi, explique le secrétaire d’Etat, le gouvernement a décidé de remplacer, d’ici à la fin de l’année, 4 500 nuitées d’hôtel en Ile-de-France par 4 500 places en logement intermédié. Les places d’hôtel « ne seront pas supprimées avant d’être remplacées », assure le secrétaire d’Etat. « Le budget du SAMU social va effectivement diminuer, reconnaît-il, mais le budget d’autres associations, spécialistes de l’intermédiation locative par exemple, va augmenter dans les mêmes proportions pour créer d’autres places. »

Au-delà de la tenue d’assises interrégionales et nationales, le secrétaire d’Etat au logement a également indiqué au Figaro avoir « lancé un appel à projets pour dix territoires pilotes – départements ou agglomérations – pour la mise en place de la stratégie du “logement d’abord”. Dès le début du mois d’octobre, ils bénéficieront d’un fort soutien méthodologique à cet usage. Cette première étape permettra d’analyser de manière très fine les besoins, les réponses les plus adaptées et l’équilibre entre les différents types de prise en charge », a-t-il expliqué.

Rappelons également que les associations doivent être reçues en septembre par le Premier ministre pour faire le point sur les difficultés rencontrées, un rendez-vous obtenu à la suite de la démission de Xavier Emmanuelli.

Notes

(1) Voir ASH n° 2719-2720 du 22-07-11, p. 30.

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