Après la Fédération des centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) (1), c’est au tour de la Fédération générale des PEP de donner l’alerte sur les conséquences des suppressions de postes dans l’Education nationale pour les élèves handicapés ou ceux rencontrant des difficultés d’apprentissage. La fédération vient d’envoyer une « adresse au président de la République et au ministre de l’Education nationale », leur demandant de prendre les instructions nécessaires pour préserver et développer la dimension pédagogique des établissements et services médico-sociaux. Selon la fédération, le maintien du principe de non-remplacement d’un poste d’enseignant sur deux départs à la retraite, « joint à l’engagement présidentiel d’un moratoire sur les suppressions de classes dans le primaire à la rentrée 2012 », vont se traduire par « de nombreuses fermetures de postes d’enseignants spécialisés ». Ces derniers exercent en CMPP, en instituts médico-éducatifs ou en services d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) des missions de prévention ou d’accompagnement complémentaires avec l’école. Leur place dans ces structures « est déterminante pour permettre à l’école d’exercer pleinement sa responsabilité d’accueil et de scolarité de tous les élèves », indique la fédération. Selon elle, certains recteurs et inspecteurs d’académie sont déjà en train de recenser les postes qu’ils fermeront en 2012. Elle espère obtenir une audience avec Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, ainsi qu’avec Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé.
Notons que Nicolas Sarkozy, lors de la Conférence du handicap le 8 juin dernier, a promis de « rénover la scolarisation en établissements et services spécialisés et [de] renforcer la coopération avec le milieu ordinaire ».