INCESTE. « La gravité des séquelles sur la santé physique (troubles du comportement alimentaire, addictions…), sur le développement psychique (dépression, pulsions suicidaires…) et la vie sociale des victimes (peur des autres…) fait de l’inceste un enjeu sanitaire et sociétal majeur », alerte la Haute Autorité de santé (HAS) dans un communiqué du 1er juillet. Or ce « fléau » est « occulté » car « gravement sous déclaré » avec 90 % des cas non signalés à la justice. Méconnaissance des signes évocateurs de l’inceste et des procédures de signalement, isolement des professionnels et crainte des poursuites judiciaires, notamment pour dénonciation calomnieuse, peuvent en effet constituer un frein au signalement de la part des professionnels de santé. La HAS diffuse donc des recommandations pour guider les médecins dans leurs démarches de repérage et de signalement ainsi qu’un modèle de formulaire de signalement. D’autres professionnels sont également concernés par ces recommandations : l’ensemble des travailleurs sociaux, tous les professionnels exerçant auprès de mineurs (puéricultrices, infirmières scolaires, personnels éducatifs…) ainsi que ceux de la magistrature et de la police.
Repérage et signalement de l’inceste par les médecins : reconnaître les maltraitances sexuelles intrafamiliales chez le mineur – Disp. sur