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Les familles majoritaires en hébergement social, selon une étude de la DREES

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Jeunes, inactifs, victimes de difficultés sociales, économiques et de santé, tel est le profil type des 70 400 personnes sans logement accueillies en 2008 dans des établissements d’hébergement social (hors urgence), selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) (1). Ce portrait robot est néanmoins à nuancer selon que les bénéficiaires sont accueillis en centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), en centre maternel, en maison-relais, en centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) ou en centre provisoire d’hébergement (CPH).

Les familles sont globalement très présentes dans ces établissements : en comptant les enfants, elles réunissent 61 % des personnes hébergées (78 % en CADA). 30 % des personnes appartiennent à une famille monoparentale. Les 60 ans ou plus ne représentent que 3 % des résidents de ces structures où la moyenne d’âge se situe plutôt entre 27 et 36 ans. La dureté de la vie dans la rue, les conséquences de l’alcoolisme, des drogues et des violences limitent sans doute l’espérance de vie de ces précaires.

Les établissements accueillent dans l’ensemble une majorité d’étrangers, 2 % venant de l’Union européenne et 51 % d’autres pays. La situation est toutefois très différente, là aussi, selon la vocation de l’établissement : hors CADA et CPH, un tiers seulement des résidents sont étrangers, avec une minorité de ressortissants de l’Union européenne (3 %) et 30 % de personnes originaires d’autres pays. C’est nettement plus que dans la population générale, qui compte 8 % d’immigrés. Dans les maisons-relais, qui prennent plutôt en charge des personnes ayant des problèmes d’ordre psychique ou psychologique, la population étrangère reste plus présente qu’en population générale (11 %).

L’hébergement social est parfois requis par des personnes qui ne connaissent pas nécessairement de difficultés économiques ou de santé, mais qui sont privées de leur logement antérieur plus ou moins brutalement. C’est la situation de 15 % des adultes hébergés, qui sont victimes de violences conjugales, en rupture avec leur conjoint ou en rupture familiale. Ceux-là sont le premier public des centres maternels et prennent une place importante dans les CHRS.

Parmi les adultes accueillis en établissements, 11 % disposaient auparavant de leur propre logement, qu’ils ont dû quitter en raison d’une expulsion ou d’une rupture de bail, de violences ou d’une rupture conjugale, de rupture familiale ou encore d’insalubrité…

Au total, 29 % des adultes hébergés n’ont aucunes ressources financières. Il faut dire qu’un quart d’entre eux est dans l’incapacité administrative ou médicale d’exercer une activité professionnelle. Seuls 7 % perçoivent des allocations chômage et 2 % une retraite ou une allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). 28 % des personnes touchent le revenu minimum d’insertion (RMI) ou l’allocation de parent isolé (API) (devenus depuis revenu de solidarité active) et 30 % perçoivent des allocations familiales, l’allocation aux adultes handicapés (AAH), une rente accident du travail ou d’autres allocations.

Quand ils quittent ce type de structure, en moyenne au bout de neuf mois, seul un tiers des résidents va vers un logement temporaire. 45 % des personnes accueillies restent quant à elle en hébergement social, retournent à la rue ou partent sans laisser d’adresse.

Notes

(1) « L’hébergement social (hors urgence) : 70 000 personnes sans logement accueillies en établissements » – Etudes et résultats n° 766 – Juin 2011 – Disponible sur www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er766.pdf.

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