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OBJECTIF PRINCIPAL. Victor Mesnil vit au cœur du quartier Beauregard, dans une zone urbaine sensible d’une ville dont il ne cite jamais le nom. Les deux premières années, il évitait tout simplement d’emprunter le raccourci pour aller acheter son pain à la boulangerie, pour diminuer le risque de croiser des groupes de jeunes. A cette époque, il n’était pas rare qu’ils lui adressent des injures ou même lui barrent le chemin, comme pour lui signifier qu’il n’était pas chez lui. Il faut dire que Victor Mesnil arrivait à Beauregard envoyé par l’Education nationale, avec pour mission de diriger un établissement « dont beaucoup n’avaient perçu que la dureté sans pouvoir en goûter les richesses ». Au fil des sept années durant lesquelles il a occupé le poste de principal du collège Wresinski, Victor a su devenir autre chose qu’un ennemi pour ces adolescents. Derrière Victor Mesnil se cache Régis Félix, l’auteur de « Le principal, il nous aime pas », qui affirme n’avoir rien inventé de ces nombreuses anecdotes compilées sous forme de chroniques. Dans l’ouvrage, on trouve les portraits de ceux qui vivent tous les jours entre les murs du collège : Yann, Raphaël, Joël, Jennifer et Cyril, des élèves à la scolarité trouée d’absences et aux histoires familiales compliquées, en confrontation permanente avec leurs camarades et leurs enseignants. Avec le peu de moyens dont il dispose, Victor discute, argumente, guide ces enfants pour éviter qu’ils décrochent. Le principal aborde tour à tour la routine scolaire, l’humiliation, l’intégration, le travail en équipe, le métier de professeur… Il raconte comment, tous les mardis matin, il retrouve l’assistante sociale scolaire, avec qui il partage la conviction que « tout doit être tenté pour qu’un élève, quel qu’il soit, trouve sa place au collège ». Ensemble, ils font le point sur les situations et réfléchissent sur les actions à mettre en place – l’une des plus difficiles consistant à ce que les parents d’élèves pénètrent dans l’école, dont les portes semblent trop souvent infranchissables. L’histoire du livre, c’est le combat qu’a mené ce principal, les barrières qu’il a réussi à faire tomber et celles qui restent à abattre.

« Le principal, il nous aime pas. » L’école à l’épreuve de la mixité sociale – Régis Félix – Coédité par les Editions Quart Monde et Chronique sociale – 14,50 €

Culture

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