Lors de la même réunion à Luxembourg le 17 juin en Conseil « Emploi, politique sociale, santé et consommateurs », les ministres européens de l’Emploi et des Affaires sociales ont invité les Etats membres à tenir compte des aspects liés à la pauvreté infantile dans l’élaboration de leurs programmes nationaux de réforme. Ces programmes, qui doivent désormais être élaborés chaque année, pourraient ainsi, s’il y a lieu, contenir des « objectifs pertinents, des ressources ainsi que des dispositifs de suivi et d’évaluation » en matière de pauvreté infantile, précisent les ministres dans leurs conclusions.
Selon eux, les facteurs clés pour réduire le risque de pauvreté sont la participation des parents au marché du travail, l’indépendance économique des femmes ainsi que l’existence de programmes complets d’enseignement de la seconde chance, d’éducation et de formation tout au long de la vie. Pour le Conseil de l’Union européenne, il faut aussi améliorer l’accès à des services de qualité, en particulier des services de développement et d’accueil de la petite enfance, et à un logement décent. Et garantir l’accès à un enseignement de qualité tout au long de l’enfance, y compris en luttant contre le décrochage scolaire, ainsi qu’à des soins de santé de qualité et « à une protection et une aide adéquates, notamment pour les enfants privés de soins parentaux ».
Les ministres ajoutent que la future recommandation sur la pauvreté infantile, que la Commission européenne doit présenter en 2012, doit s’appuyer sur « une approche large et aborder des questions comme l’existence de ressources suffisantes pour les familles avec enfants, l’accès à des services de qualité (notamment pour les plus vulnérables) et les dispositifs permettant de concilier vie professionnelle et vie familiale ». Le commissaire européen chargé des questions d’emploi, Laszlo Andor, a annoncé qu’il comptait y intégrer des normes communes en matière de soutien aux familles et d’accès aux services essentiels, telles que les garderies et l’éducation.