La conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, la promotion du rôle des hommes au sein de la famille et l’égalité entre les genres sont essentielles pour « favoriser les possibilités d’emploi des travailleurs » et pour promouvoir la cohésion au sein de l’Union européenne (UE). Tel est le message lancé par les ministres européens de l’Emploi et des Affaires sociales, réunis en conseil à Luxembourg le 17 juin, dans des conclusions intitulées « Mieux concilier vie professionnelle et vie familiale dans le contexte de l’évolution démographique ».
Conscients qu’« il revient aux Etats membres d’élaborer des politiques familiales de longue durée appropriées », les ministres estiment cependant que des échanges européens dans ce domaine pourraient apporter une contribution décisive à la réalisation des objectifs de la stratégie décennale de l’UE, dite « Europe 2020 ». Ils encouragent d’une manière générale les « formules souples de travail ainsi que différentes formes de congés, tant pour les femmes que pour les hommes ». Ils suggèrent également d’améliorer l’offre de services d’accueil pour les enfants n’ayant pas atteint l’âge de la scolarité obligatoire, ainsi que l’offre en matière d’infrastructures d’accueil et de soins pour les autres personnes dépendantes. Ces services pourraient notamment être offerts par les employeurs, ajoutent les ministres.
Le Conseil invite plus spécifiquement la Commission européenne à appuyer la promotion du bien-être de toutes les familles et de l’égalité entre hommes et femmes, et à développer, le cas échéant, « une base commune à toute l’Europe pour obtenir des statistiques et indicateurs ponctuels, comparables et pertinents sur la conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée ». Ceux-ci porteraient en particulier sur la garde d’enfants, les soins aux personnes dépendantes, les régimes de temps de travail flexibles, le recours aux congés pour raisons familiale et les « changements dus à la mobilité intensifiée des familles ».