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L’emploi des jeunes doit devenir une priorité absolue des Etats membres, selon le Conseil de l’Union

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Les ministres européens de l’Emploi et des Affaires sociales souhaitent intensifier la lutte contre le chômage des jeunes, qui atteint actuellement plus de 20 % dans l’Union européenne (UE). Dans des conclusions adoptées le 17 juin lors du Conseil « Emploi, politique sociale, santé et consommateurs », ils soulignent que de longues périodes de chômage, d’inactivité ou de dépendance à l’égard des prestations à un stade précoce de la vie professionnelle ont des effets négatifs durables importants sur leur future carrière, et qu’« il convient par conséquent d’éviter l’inactivité prolongée et d’y remédier en tant que priorité absolue ». Ils préconisent à cet effet d’agir sur la qualité des systèmes de formation, d’assurer l’adéquation entre l’offre et la demande de main-d’œuvre et de réduire la segmentation du marché du travail dans l’UE.

Les ministres invitent plus particulièrement les 27 à envisager « la mise en œuvre de réformes pour améliorer la qualité des systèmes d’éducation et de formation et la reconnaissance d’autres formes d’éducation que l’éducation formelle, afin de pouvoir réduire les inadéquations entre les compétences et les besoins du marché du travail ». Ils leur suggèrent également de « compléter les diverses mesures de stimulation de l’offre par des efforts au niveau de la demande sur le marché du travail », via notamment des mesures incitatives pour les employeurs, telles que les subventions à l’emploi ou les crédits d’impôt.

Les conclusions du Conseil ne font en revanche pas référence à la « garantie pour les jeunes », ardemment défendue par la Commission européenne. Cette garantie viserait à assurer à tous les jeunes en échec scolaire un emploi ou une formation générale ou professionnelle complémentaire dans les quatre mois suivant leur sortie de l’école. « La Commission regrette l’absence d’engagement des Etats membres pour assurer une garantie pour les jeunes, comme suggéré par la communication “Jeunesse en mouvement” [1]. J’espère que les Etats membres sont prêts à revoir leur position dans un avenir proche », a déclaré le commissaire chargé de l’emploi et des affaires sociales, le Hongrois Laszlo Andor.

[Conclusions du Conseil de l’Union européenne du 17 juin 2011, disp. sur http://www.consilium.europa.eu]
Notes

(1) S’inscrivant dans le cadre de la stratégie « Europe 2020 », ce programme, lancé en septembre 2010, doit permettre de faire bénéficier les jeunes des possibilités de mobilité en matière d’enseignement et de formation professionnelle.

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