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Le secteur des FJT lance un cri d’alarme sur le logement des jeunes

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« Les jeunes sont victimes d’indifférence et d’injustice à travers la politique du logement », s’insurgent les organisations syndicales des salariés – CFDT, CFE-CGC, Snepat-FO et CGT-FJT – et celles des employeurs – Snefos et Syneas (1) – de la branche des organismes gestionnaires de foyers et services pour jeunes travailleurs. Pour la première fois, elles s’allient pour réclamer une réforme des conditions de financement de ces structures. « Alors même que nous avons de plus en plus de besoins, nous n’arrivons plus à atteindre l’équilibre économique », pointe Jean-Louis Joliot, président du Snefos. Grâce aux foyers de jeunes travailleurs (FJT), chaque année, des jeunes, souvent les plus démunis de ressources et de relations sociales, peuvent accéder à un logement transitoire, étape essentielle à leur recherche d’emploi, à leur formation professionnelle ou à leur entrée dans la vie active. Or, déplore Ghislaine Le Divechen, secrétaire nationale de la CGT-FJT : « Les subventions des postes d’animateurs ont été divisées par deux, celles des caisses d’allocations familiales pour l’accompagnement des jeunes ne cessent de baisser et les financements pour la réhabilitation des logements diminuent également. En résumé, les jeunes travailleurs sont sacrifiés. » Les foyers de jeunes travailleurs s’opposent cependant à ce que l’augmentation des redevances vienne compenser la baisse de subventions. Actuellement, les loyers mensuels sont compris entre 320 € et 450 €, hors APL, pour des studios d’au moins 11 m2.

Les organismes rappellent que les FJT accueillent des jeunes dont la situation ne fait qu’empirer, non seulement parce que l’entrée sur le marché du travail est de plus en plus difficile et parcellaire mais aussi parce qu’il leur est devenu plus compliqué de trouver un logement pérenne. « Le problème pour ce public est qu’il y a très peu de logements HLM qui lui soient dédiés (on compte seulement 1 % de petits logements) et que, dans le privé, il ne trouve pas non plus à se loger en raison du prix des loyers mais aussi d’une méfiance croissante des bailleurs vis-à-vis des jeunes, pointe Ghislaine Le Divechen. Ceux-ci se retrouvent quasiment coincés en foyer. » Alors qu’auparavant, les FJT accueillaient des travailleurs âgés de 18-25 ans (avec une tolérance jusqu’à 30 ans) pour six-sept mois, le temps de les accompagner vers un logement pérenne, les durées de séjour s’allongent et la demande croît. « Il y a embouteillage ! Rien qu’en Ile-de-France, la file d’attente est de 100 000 personnes », s’alarme Jean-Louis Joliot. Il y a 30 ans, on comptait 700 foyers de jeunes travailleurs en France ; ils ne sont plus que 350 aujourd’hui – le nombre de places n’a, quant à lui, baissé que de 60 000 à 50 000 en raison des réhabilitations et agrandissements.

Au final, les partenaires sociaux demandent aux pouvoirs publics de faire de la lutte contre le mal-logement des jeunes une priorité.

Notes

(1) Respectivement le Syndicat national employeur des foyers, résidences sociales et services pour jeunes et le Syndicat d’employeurs associatifs de l’action sociale et santé.

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