Recevoir la newsletter

L’Aforts approuve la création d’un réseau unique des centres de formation

Article réservé aux abonnés

L’Unaforis (Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale) est entrée dans sa dernière ligne droite. Créée le 19 décembre 2008 afin de parvenir, à moyen terme, à une seule structure représentant les établissements de formation en travail social, elle devrait, le 23 juin, lors d’une assemblée générale extraordinaire, voter ses nouveaux statuts qui la feront passer d’une union réunissant l’Aforts (Association française des organismes de formation et de recherche en travail social) et le GNI (Groupement national des instituts régionaux du travail social) à un réseau unique des centres de formation. A condition bien sûr que les adhérents de chaque structure donnent leur accord. C’est en tout cas chose faite, depuis le 8 juin, pour l’Aforts, où, à 67 %, les adhérents ont donné un avis positif sur le projet des nouveaux statuts – 18 % s’étant abstenus et 15 % ayant émis un avis négatif.

Encore des réserves

Le tiers des voix manquantes montre néanmoins que ce vote était loin d’être une simple formalité. Si personne ne conteste aujourd’hui la création d’un réseau unique, devenu nécessaire du fait des bouleversements de l’environnement, les modalités de sa mise en œuvre continuent de susciter des questionnements et des réserves au sein de l’Aforts (1). D’où d’ailleurs un débat assez animé le 8 juin. Parmi les critiques, le fait que figure dans l’objet social même de la nouvelle Unaforis la réorganisation de l’appareil de formation autour de plateformes régionales, puis des hautes écoles professionnelles en action sociale et de santé (Hepass). « C’est comme si on donnait un blanc-seing à ce nouveau modèle, alors que la réflexion n’est pas achevée et que beaucoup de questions se posent sur la gouvernance de ces nouvelles structures et la marge de manœuvre qui va rester aux centres, notamment les moins importants », estime Serge Desseigne, directeur du centre de formation des CEMEA de Languedoc-Roussillon et délégué régional de l’Aforts. Deuxième critique, la labellisation des hautes écoles, qui figure aussi dans l’objet social : « Si on est d’accord sur la mise en place d’une démarche qualité, la labellisation des établissements par les Hepass mérite pour le moins d’être discutée. Quelle place sera laissée à l’innovation, à la diversité des pratiques pédagogiques ? S’agit-il de quitter une organisation en réseau basée sur la coopération pour entrer dans un système vertical où les décisions viennent du haut ? », s’interroge Valère Rogissart, directeur du Centre de formation aux professions éducatives et sociales (CFPES) des CEMEA d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Des craintes renforcées encore par le système de représentation proposé, souligne Serge Desseigne. Il regrette notamment le poids donné aux centres les plus importants du fait du système de pondération retenu : chaque association détient une voix plus une voix par formation effectivement mise en œuvre.

Enfin, certains s’inquiètent aussi que le projet de règlement intérieur, encore en discussion, ait déjà anticipé la réforme de l’architecture des formations envisagée par l’Unaforis – qui vise à réduire le nombre de diplômes – en prévoyant un travail au sein de commissions constituées par niveaux de certification et non plus par métiers. « On a le sentiment que tout est déjà ficelé alors que les travaux ne sont pas finalisés. On met la charrue avant les bœufs », regrette Serge Desseigne.

« Peser sur les orientations »

« On va prendre en compte ces inquiétudes dans la construction de la nouvelle Unaforis, assure Christian Chassériaud, président de l’Aforts, qui se dit extrêmement vigilant pour qu’on ne raye pas d’un trait de plume la culture « métier », la vie en réseau et la diversité des approches qui font la richesse de l’Aforts. C’est justement en s’investissant dans la construction de l’Unaforis que l’on va pouvoir peser sur les orientations et ajuster les choses. » Quant au GNI, il devait voter le projet des nouveaux statuts de l’Unaforis le 16 juin, les deux organisations ayant prévu de se dissoudre au dernier trimestre 2011.

Notes

(1) Voir ASH n° 2683 du 19-11-10, p. 17.

Sur le terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur