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Les acteurs du logement préparent la campagne électorale

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Un an après avoir présenté une plateforme de 15 propositions communes, les organisateurs des « états généraux du logement », emmenés par l’Union sociale pour l’habitat (USH), interpellent les partis politiques pour faire du logement une « priorité nationale ». Le 4 mai 2010, plus de 30 associations d’élus, d’insertion par le logement, de consommateurs, organismes du logement social, opérateurs privés et partenaires sociaux, présentaient le fruit de dix mois de réflexion pour « renouveler la politique du logement ». De leurs travaux sont ressortis plusieurs points de consensus, dont la nécessité de consacrer une offre correspondant aux revenus des ménages, notamment au sein du parc privé, de réguler le marché, de consacrer 2 % du PIB (produit intérieur brut) à l’effort public en faveur du logement, ou encore de définir les responsabilités de l’Etat et des collectivités locales. Depuis, les instigateurs de la démarche ont mis en place des groupes de travail pour approfondir certaines propositions – notamment en matière de mobilisation du foncier, de logement des jeunes, de prévention des expulsions – et des « états généraux du logement » ont eu lieu en régions.

A l’approche de l’élection présidentielle de 2012, ils organisent une nouvelle rencontre, le 8 juin, pour inviter les représentants d’une dizaine de partis politiques à débattre de leurs propositions. A l’automne, chaque parti et chaque candidat devraient recevoir un questionnaire leur demandant de prendre position sur le sujet. Une façon d’engager le débat public sur cette question de société, alors qu’un sondage réalisé par l’institut TNS Sofres pour les « états généraux du logement » (1) confirme les inquiétudes : 33 % des Français jugent la part de leurs revenus consacrée aux dépenses de logement « trop importante ». Trouver un logement est considéré comme « très difficile » pour 29 % des sondés, particulièrement les locataires du parc social (40 %). Des résultats qui confortent ceux issus du « baromètre d’image du logement social » réalisé pour l’USH en avril dernier, selon lequel 80 % des Français estiment qu’il n’y a pas assez de logements sociaux en France.

De son côté, la Fondation Abbé-Pierre prévoit, d’ici la fin septembre, de diffuser un document à destination du grand public, posant les bases « d’une mobilisation générale » et les grands axes d’un « nouveau contrat social pour le logement ». « L’objectif est de sortir le logement du débat d’experts pour mobiliser les citoyens », explique Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé-Pierre. Le débat devrait se poursuivre jusqu’au 1er février 2012, date de la présentation du prochain rapport de la fondation. Celle-ci devrait alors appeler les candidats à l’élection présidentielle à se prononcer sur un document d’engagements, comportant notamment des propositions pour les plus défavorisés.

Notes

(1) Du 29 avril au 2 mai 2011, auprès d’un échantillon de 1 000 personnes.

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