Marie-Anne Montchamp a clôturé, le 16 mai, le colloque de restitution des enquêtes et des études sur l’hébergement des malades d’Alzheimer jeunes, prévu par le plan de lutte contre cette pathologie lancé en 2008 (1). La mesure 18 du plan « Alzheimer » prévoit que, en fonction des résultats de l’enquête, des unités dédiées spécifiquement aux patients jeunes seront créées dans des établissements de référence.
Les malades jeunes, c’est-à-dire âgés de moins de 60 ans, sont peu nombreux : moins de 8 000 personnes sont concernées selon les estimations les plus souvent retenues, a indiqué la secrétaire d’Etat chargée des solidarités et de la cohésion sociale. Ils rencontrent des difficultés spécifiques notamment pour la prise en charge et l’hébergement. Moins de 10 % des malades jeunes vivent en établissement du fait du coût financier et de la barrière d’âge s’agissant des établissements pour personnes âgées ou de l’inadéquation de la prise en charge s’agissant des services psychiatriques. Par ailleurs, de nombreux malades d’Alzheimer jeunes sont des personnes handicapées porteuses de trisomie 21 prenant de l’âge.
Marie-Anne Montchamp a énoncé les grandes orientations retenues par le gouvernement, lequel entend privilégier les solutions de proximité, de préférence à des regroupements de personnes dans des centres « hyperspécialisés ». Il s’agit, d’une part, de lever les obstacles à l’entrée des malades dans les structures de proximité afin de permettre le maintien du lien familial et affectif. Et, d’autre part, de favoriser le maintien à domicile en confortant l’action des services d’accompagnement. A partir de ces « quelques principes », le modèle « reste à déterminer », a conclu la secrétaire d’Etat.