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L’intégration des Roms : incertitudes sur l’ambition des 27

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Les Etats membres de l’Union européenne (UE) vont-ils vraiment se doter de stratégies nationales d’inclusion des Roms ambitieuses, à la lumière des objectifs identifiés par la Commission européenne ? Rien n’est moins sûr à l’issue du débat intervenu le 19 mai entre les ministres européens de l’emploi. En théorie, les 27 ont certes tous adopté des conclusions qui « prennent note avec satisfaction » de l’engagement de la Commission européenne en faveur de l’inclusion sociale et économique des Roms (1), ainsi qu’un avis du Comité de protection sociale allant dans ce sens. Mais, dans les faits, le débat intervenu plus tôt dans la matinée laisse craindre un statu quo.

La communication de la Commission en faveur d’un cadre européen pour les Roms pour la période allant jusqu’en 2020, publiée le 5 avril dernier (2), invite pourtant tous les Etats membres à « concevoir, ou adapter lorsqu’elles existent déjà, des stratégies nationales d’intégration des Roms afin d’atteindre les objectifs de l’UE pour l’intégration des Roms, au moyen d’actions ciblées et de financements suffisants (nationaux, européens et autres) ». Ces objectifs, qui doivent être fixés avant fin 2011, visent à améliorer l’accès de cette minorité à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi et aux services de logement.

Malgré l’échéance, les Etats membres se sont contentés le 19 mai de mettre en avant les mesures déjà en vigueur sur leur territoire. Le Danemark a quant à lui fait savoir qu’il ne prévoirait pas de mesures spécifiquement adressées à cette minorité, sachant qu’il disposait déjà d’un bon filet de sécurité sociale pour les personnes dans le besoin. La ministre française de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, s’est montrée plus ambitieuse : « Le cadre européen pour les Roms est un point de départ indispensable et il ne faudra pas tarder à engranger des réalisations concrètes, sous peine d’échouer à faire la preuve de la plus-value européenne », a-t-elle déclaré. Selon elle, la France entend mettre la priorité sur le respect des droits fondamentaux des femmes rom, les défis sanitaires propres aux populations rom, y compris l’accompagnement et l’éducation relatifs aux grossesses précoces ainsi que l’accès à la citoyenneté et une meilleure gestion des fonds structurels.

Les chefs d’Etat et de gouvernement seront invités à valider le cadre européen pour les stratégies nationales d’intégration des Roms lors du Conseil européen de juin.

Notes

(1) Disponible sur www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_Data/docs/pressdata/fr/lsa/122101.pdf.

(2) Voir ASH n° 2693 du 21-01-11, p. 20.

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