A l’exception du Royaume-Uni, tous les Etats membres de l’Union européenne (UE) s’engagent à mettre en place des stratégies en matière d’abandon scolaire d’ici à la fin 2012. A l’occasion du Conseil « éducation et jeunesse » le 20 mai, les ministres ont en effet adopté un accord politique sur une proposition de recommandation du Conseil visant à faire passer la proportion des jeunes déscolarisés sous la barre des 10 % en 2020 (contre 14,4 % en 2009) (1).
La réduction de l’abandon scolaire répond aux objectifs de la stratégie européenne décennale (dite « UE 2020 ») ainsi qu’au cadre pour des politiques globales de la Commission européenne en faveur de la réduction du décrochage scolaire présenté début 2011 (2).
Le texte reconnaît que l’abandon scolaire résulte d’un handicap social et perpétue le risque d’exclusion sociale. Il admet que ses causes sont multiples et invite à cet effet les Etats membres à déterminer les principaux facteurs y conduisant et à en étudier les caractéristiques aux niveaux national, régional et local. Il recommande la mise en place de stratégies globales fondées sur des mesures de prévention, d’intervention et de compensation (ces dernières visant à remotiver ceux qui ont abandonné leurs études).
La Commission, de son côté, est invitée à soutenir les Etats membres dans leur démarche et à surveiller les progrès accomplis. Selon la recommandation, « la mise en place d’un cadre européen peut aider les Etats membres à réexaminer les politiques existantes et à mettre en œuvre des nouvelles stratégies ayant un impact élevé et présentant un bon rapport coûts-avantages ».
Si cet accord politique représente une étape essentielle dans la lutte contre le décrochage scolaire, la commissaire européenne à l’éducation et à la jeunesse Androulla Vassiliou s’est montrée peu satisfaite des programmes de réformes nationaux remis en avril par les Etats membres pour exposer les actions qu’ils entreprendront en 2012. « Il faut être plus ambitieux si nous voulons atteindre les objectifs d’UE 2020 », a-t-elle déclaré. Les 27 adopteront officiellement la recommandation à l’occasion d’un prochain Conseil, après formalisation par les juristes-linguistes.
(1) Disp. sur