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Les aides-ménagères : plutôt âgées et contraintes à des temps partiels, confirme le Crédoc

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Travaux ménagers, collecte et livraison de linge repassé, préparation de repas à domicile, petits travaux de jardinage et de bricolage, aide à la mobilité et transport, accompagnement dans les actes de la vie courante… Les services aux personnes âgées, sous-ensemble de la galaxie des services à la personne, ont pu se développer considérablement depuis la mise en place de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) en 2002 puis du plan de développement des services à la personnes de 2005. Pour autant, difficile de mesurer ce qu’ils représentent en termes d’activité et d’emploi : les sources statistiques ne permettent pas de connaître l’âge des employeurs, les données liées à ces emplois sont peu exploitables et les activités des services à la personne difficiles à repérer. Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) a néanmoins cherché à dresser le panorama de trois secteurs principalement dédiés aux personnes âgées : les activités de ménage pour les particuliers employeurs, l’aide à domicile (prestataires dont le service d’aide à domicile est l’activité principale) et les autres formes d’action sociale (prestataires qui ont une activité d’aide à domicile sans que ce soit leur cœur de métier) (1). Ces secteurs représentent, en 2008, près d’un million de salariés, soit les deux tiers des emplois générés par l’ensemble des services à la personne. Le nombre de salariés y a progressé de 8,8 % depuis 2003 alors qu’il a crû de 1,1 % seulement pour l’ensemble des actifs.

Cette augmentation concerne essentiellement le secteur de l’aide à domicile qui a explosé sur cette même période (+ 89,2 %). Ce développement s’est accompagné d’un renforcement de l’encadrement, la part des cadres et professions intermédiaires passant de 6 % à 11 % en cinq ans, avec un volume d’heures effectuées en croissance continue.

Les conditions de travail des aides-ménagères, principale profession du secteur, ont également connu une amélioration : le nombre moyen d’heures par salarié a crû de 0,34 à 0,39 équivalent temps plein annuel depuis 2003, mais reste toutefois loin du niveau d’un SMIC à temps plein. Le sous-emploi, c’est-à-dire le fait de travailler à temps partiel tout en souhaitant travailler davantage, concerne 24 % d’entre elles. Pour ces 750 000 personnes, le multi-salariat est courant : 39 % ont plusieurs employeurs contre 8 % seulement de l’ensemble des employés. Le Crédoc relève toutefois un élément positif : les aides-ménagères signent plus souvent un contrat à durée indéterminée que l’ensemble de la catégorie sociale des employés (89 % contre 84 %). Dans l’ensemble, ces femmes (à 97,5 %) sont relativement âgées – 63 % ont 45 ans et plus – et vivent le plus souvent au sein d’une famille monoparentale.

« La profession d’aide-ménagère offre ainsi une opportunité à des femmes d’un certain âge de se maintenir sur le marché du travail ou d’y revenir après une cessation d’activité pour élever leurs enfants par exemple, ou suite à un divorce ou une séparation », note le Crédoc, qui s’interroge sur l’impact, sur le dynamisme du secteur, de la remise en cause de certaines aides fiscales pour les services à la personne.

Notes

(1) « Les emplois dans les services à domicile aux personnes âgées – Approche d’un secteur statistiquement indéfinissable » – Cahier de recherche n° 277 – Décembre 2010 – Disponible www.credoc.fr.

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