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DÉBAT SUR LE RSA. Après la polémique suscitée par la proposition de Laurent Wauquiez, ministre chargé des affaires européennes, d’imposer aux allocataires du revenu de solidarité active (RSA) d’effectuer gratuitement des heures de « service social » (voir ASH n° 2709 du 13-05-11, page 22), le CNLE (Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale) réagit à son tour. Dans un avis du 16 mai, l’instance rappelle la situation des allocataires du RSA, notamment au regard de leurs droits et devoirs, et estime que « l’assistance, qui ne peut être assimilée à l’assistanat, est avant tout un devoir de solidarité ». Elle invite le gouvernement « à tout entreprendre pour développer la création d’emplois à temps plein et durables », notamment par le développement de contrats aidés, des moyens de la formation professionnelle et de l’accompagnement vers l’emploi. De son côté, le gouvernement estime l’affaire close. C’est ce qu’a en tout cas affirmé le 12 mai François Fillon, après avoir reproché à son ministre d’être sorti de son champ de compétences. Le chef de l’Etat a pour sa part vanté le bilan du RSA en conseil des ministres. Laurent Wauquiez, lui, a regretté « l’interprétation de ses propos », sans les renier sur le fond. Il devrait rester muet sur le sujet jusqu’à la convention UMP sur la « justice sociale », le 8 juin.

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