Après les violents incidents dont l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Meyzieu (Rhône), puis celui de Marseille (Bouches-du-Rhône) et de Lavaur (Tarn) ont été le théâtre, les organisations syndicales représentant les personnels de ces structures réclament des actions concrètes. Prenant acte de l’engagement de l’administration pénitentiaire à réunir les syndicats à la suite du rapport des inspections des services pénitentiaires et de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sur les violences à l’encontre des personnels (1), la CGT pénitentiaire souhaite que celui-ci ne reste pas lettre morte. Pour obtenir des négociations avec les deux administrations concernées, elle appelait à la mobilisation dans la semaine du 9 mai, de concert avec la CGT-PJJ. Celle-ci réitère ses revendications, notamment la définition du statut des EPM et des missions des personnels, la reconnaissance indemnitaire de la pénibilité du travail des éducateurs et le respect des règles pénitentiaires européennes, dont le numerus clausus. « Quant au rétablissement de la formation commune préalable à la prise de poste, nous avons eu un engagement de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse, pas de l’administration pénitentiaire », précise Alain Dru, secrétaire général de la CGT-PJJ. En outre, « nous n’avons pas encore été contactés pour l’élaboration du cahier des charges annoncé pour la fin de l’année », ajoute-t-il.
Le Syndicat national des personnels de l’éducation et du social (SNPES)-PJJ-FSU, appelait aussi à la grève. Pour sa part opposé au principe des établissements pénitentiaires pour mineurs, il dénonce « l’impasse originelle de ce projet ». Au-delà du bilan de ces structures, l’organisation réclame notamment que la direction de la protection judiciaire de la jeunesse « réaffirme son autonomie vis-à-vis de l’administration pénitentiaire en mettant fin au binôme éducateur/surveillant ». Elle demande également « des locaux extérieurs à la détention pour les personnels de la PJJ » et que les activités ne soient pas prédominantes sur le travail individualisé avec les mineurs.