Satisfaite du plan de lutte contre les violences faites aux femmes lancé le mois dernier par Roselyne Bachelot, ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale (1), la Coordination française pour le lobby européen des femmes (CLEF) (2) se dit vigilante quant aux moyens qui seront consacrés aux 61 mesures annoncées. Pour cela, elle souhaite intégrer la Commission nationale contre les violences envers les femmes installée le 13 avril dernier par Roselyne Bachelot, afin notamment de vérifier « que le gouvernement engage réellement le million d’euros annoncé pour mettre en œuvre les trois campagnes grand public prévues par le plan “violences” », qui devront être préparées en partenariat avec les associations.
Par ailleurs, la CLEF juge insuffisante la création d’un seul lieu d’accueil de jour par département, et demande le « renforcement de l’offre d’hébergement d’urgence dans le cadre d’une programmation pluriannuelle ». Elle souhaite également la publication du décret, issu de la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites aux femmes, qui vise à réserver, dans chaque département, un nombre suffisant de logements aux victimes de violences. Enfin, à un an de l’élection présidentielle, la CLEF demande aux partis politiques de prendre des engagements « clairs et chiffrés sur la lutte contre les violences faites aux femmes ».
(2) Elle regroupe plus de 80 associations françaises, à statut variable (fédérations, collectifs, etc.) intervenant en matière de droits des femmes et mène des actions aux niveaux régional, national, européen et international.