Malgré une situation tendue, le secteur sanitaire et social reste créatif

A l’initiative de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (CRESS) des Pays-de-la-Loire, avec le soutien du conseil régional, l’association Recherches et solidarités a, en 2010, pour la première fois, mené une enquête spécifique auprès des responsables bénévoles d’associations employeurs (1). Ses résultats nationaux apportent des éclairages sur leurs préoccupations et leurs attentes, notamment dans le secteur sanitaire, médico-social et social.

Alors que l’ensemble du secteur associatif a créé 330 000 emplois en dix ans, les deux tiers des employeurs estiment que leurs effectifs salariés sont « à peu près suffisants » ou « suffisants ». Dans le secteur sanitaire, médico-social et social, cette proportion est plus importante : 77 % des répondants jugent que leurs effectifs sont à la hauteur des besoins. Si 83 % les ont maintenus ou renforcés en 2010, ils sont tout de même 10 % à prévoir de les réduire en 2011.

Les contraintes financières sont d’ailleurs lourdes : plus de la moitié des em­ployeurs du champ sanitaire, médico-social et social jugent les moyens insuffisants et 41 % disent que leur association rencontre des difficultés pour accomplir ses missions. De très loin (76 %), ce secteur est celui qui considère le plus la situation comme tendue en raison de l’augmentation de la demande, de l’évolution de la réglementation et des exigences des partenaires. Preuve de leur volontarisme cependant, la plupart des employeurs (81 %) envisagent de nouveaux projets en 2011.

Effet probable de l’évolution de leur environnement, une petite majorité d’entre eux (53 %) juge que la concurrence est vive. La moitié souhaiterait être mieux informée des conséquences de la réglementation sur les « services sociaux d’intérêt général » sur les modes de contractualisation avec les pouvoirs publics. Une grande majorité (75 %) pense que la réforme des collectivités territoriales aura des incidences sur leur association.