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Les propositions de la Fnaqpa pour alléger la facture du résident en EHPAD

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Réduire la surface des chambres des résidents pour baisser le coût des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ? « Une fausse bonne idée », selon la Fédération nationale avenir et qualité de vie des personnes âgées (Fnaqpa) qui conteste cette proposition « qui se répand », à l’heure où se prépare la future réforme de la dépendance.

Sur le plan éthique, l’idée de réduire l’espace des chambres à 18 m2 au lieu de 20 m2 (la recommandation actuelle) va « à l’encontre des droits et libertés fondamentales des usagers ». « La chambre de la personne âgée est son logement. Avec 20 m2 ou moins, on ne peut mettre qu’un lit. Si le résident veut accueillir ses proches, il est obligé de rester couché pour les recevoir. Une chambre de 22 m2 permet de mettre une table et des chaises », explique Didier Sapy, directeur de la Fnaqpa. De plus, réduire l’espace « est un mauvais calcul » sur le plan économique. Dans la mesure où la part de l’immobilier ne représente que 15 à 25 % des charges couvertes par le tarif « hébergement » que paie le résident, la réduction de la surface de la chambre de 10 % reviendrait à faire baisser le prix de journée de 0,60 €. L’économie serait seulement de 18 € par mois pour un coût moyen de 1 500 à 1 800 €. A l’inverse, agrandir la taille des chambres n’augmenterait le tarif que de 18 € par mois avec une nette amélioration de la qualité de vie, note Didier Sapy.

Plutôt que de restreindre l’espace des résidents, la Fnaqpa formule d’autres propositions pour réduire le reste à charge. Elle souhaite, en premier lieu, l’augmentation des subventions d’aide à l’investissement, qui permettent de réaliser des économies d’énergie et ainsi de limiter les coûts pour les personnes âgées. Pour cela, la Fnaqpa demande de pérenniser les plans d’aide à l’investissement de la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, qui étaient jusqu’à présent financés par les réserves de cette instance, aujourd’hui épuisées. Par ailleurs, pour inciter les conseils généraux à soutenir l’investissement, la fédération propose d’en faire un critère de péréquation de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

L’allégement de la facture du résident passe aussi par la modification de la répartition des coûts des établissements entre les trois sections tarifaires. La Fnaqpa souhaite que le tarif « hébergement » soit limité aux frais liés à l’habitat et la restauration. Les dépenses relatives à l’entretien des locaux, du linge ainsi qu’à l’animation devraient, selon elle, glisser de la section « hébergement » à la section « dépendance », financée par les conseils généraux via l’APA. Le volet « gestion et administration », qui pèse à hauteur de 15 % sur la section « hébergement », devrait être réparti sur les trois sections (hébergement, dépendance, soins).

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