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Un appelant du 115 sur cinq a moins de 25 ans, indique la FNARS

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Une étude de l’Observatoire national du 115, géré par la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), « fait émerger un constat alarmant » : en 2010, les 18-24 ans ont représenté 20 % de ceux qui ont sollicité le service. « Loin d’être une exception francilienne », puisque les données recueillies portent sur 15 départements (1), cette proportion inquiétante confirme l’insuffisance des dispositifs de protection pour les jeunes en difficulté.

Parmi les 6 326 jeunes qui ont sollicité le 115, la majorité sont des hommes (62 %) et 72 % des personnes seules (dont 21 % des femmes). Plus de 12 %, dans la moitié des cas des mères isolées, sont accompagnés d’enfants. Dans une proportion moindre (11 %), les jeunes appelants sont des couples sans enfants. Plus rarement, dans environ 4 % des cas, les jeunes sont en groupe – des fratries ou des copains qui sollicitent le 115 ensemble.

En 2010, cette catégorie d’âge a formulé près de 90 400 demandes d’hébergement, dont 85 % ont été satisfaites. « Si on compare ces pourcentages à ceux des enquêtes flash réalisées par l’Observatoire national du 115, on constate que les jeunes de 18 à 24 ans ont un pourcentage d’attribution plus important que la population générale (64 %) », relève la FNARS. L’hébergement d’urgence est la solution la plus souvent proposée (53 %), devant l’hôtel (38 %).

Comme pour le reste de la population, la non-attribution d’un hébergement est principalement imputable à l’absence de place disponible (42 %). Dans 34 % des cas, elle est liée à la procédure, quand le jeune n’a pas réitéré son appel : dans certains départements, explique l’association, « le 115 est en mesure d’apporter immédiatement une réponse et, dans d’autres, l’usager doit rappeler le 115. Il est aussi parfois demandé aux usagers de rencontrer un travailleur social suite à leur appel avant que le service ne fournisse une réponse. » Pour autant, « on ne sait pas si les jeunes ont trouvé une autre solution à leur problème d’hébergement ou s’ils ont été découragés ». Contrairement aux idées reçues, moins de 1 % des non-attributions résulte d’un refus de la proposition par la personne.

Comment les jeunes en sont-ils arrivés à appeler le 115 ? Cette information, qui peut être fournie au cours des entretiens téléphoniques avec le personnel du 115, n’est disponible que pour la moitié des réponses. La rupture familiale est évoquée dans plus de 26 % des situations, suivie par un éloignement géographique, du pays ou du département d’origine (14 %). Sont également cités l’expulsion ou la perte d’un logement, la sortie d’un établissement ou d’un hôpital, le chômage, la sortie de prison, ou encore la fin d’une prise en charge par le conseil général.

Notes

(1) Alpes-Maritimes, Ardennes, Bouches-du-Rhône, Calvados, Charente, Drôme, Hérault, Ille-et-Vilaine, Indre-et-Loire, Loire-Atlantique, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Orientales, Saône-et-Loire, Seine-Maritime, Val-d’Oise.

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